Le Fonds National de Réparation des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et d’autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) a lancé un concours de conception architecturale et artistique destiné à ériger des espaces mémoriels dans six localités de la République démocratique du Congo. Ce projet pilote ne prend en compte que des étudiants de nationalité congolaise vivant au pays ou à l’étranger sans distinction d’âge et régulièrement inscrits dans un établissement universitaire.
A en croire Emmanuel Zandi, DGA de FONAREV, l’objectif est d’honorer les survivants et offrir aux communautés des lieux de recueillement, d’apprentissage et de transmission.
« Nous lançons aujourd’hui le concours d’architecture et art pour construire la mémoire et honorer la résilience des communautés qui ont été affectées durement par les conflits. Ce n’est que la première phase et le Fonarev à l'obligation d’une certaine manière de pouvoir être dans toutes les communautés qui ont subi des graves violations des droits de l’homme et international humanitaire », a-t-elle soutenu
S’agissant des conditions de participation, le Fonarev insiste sur le fait que les candidats doivent être de nationalité congolaise pour créer de l’émulation au sein de la jeunesse congolaise d’ici et d’ailleurs.
Kasika chefferie, Mwenga place des victimes, Kalemie centre, Songololo cimetière des BDK et Dibaya rond-point de la paix à Tshimbulu. Des lieux choisis pour leur charge historique et symbolique dans les épreuves qu’a connues la population congolaise. Chacun de ces sites accueillera une œuvre qui devra rendre hommage à la résilience des victimes, tout en contribuant à une mémoire collective et à la prévention de nouvelles atrocités.
« Ce concours s’inscrit dans une démarche de justice réparatrice et de reconnaissance symbolique. Il s’agit de créer des lieux où la mémoire devient vivante, partagée et tournée vers l’avenir », a expliqué un représentant du FONAREV.
Les candidatures sont à soumettre avant le 4 juin 2025 à l’adresse suivante : concours.memoriels@fonarev.cd.
Dans un pays marqué par des décennies de conflits et de violences, ces projets mémoriels sont attendus comme des actes forts de reconnaissance envers les victimes, souvent oubliées. Ils s’inscrivent dans une dynamique plus large de réparation non financière, engagée par le FONAREV depuis sa création.
Cléopâtre Iluku