Alors que sa présence était confirmée par son homologue du Kenya et président en exercice de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), William Ruto, Félix Tshisekedi n'a plus effectué le déplacement pour Dar-es-Salaam en Tanzanie où se déroulent, ce samedi 8 février, les travaux du sommet conjoint des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et l’EAC.
Si Félix Tshisekedi a préféré suivre les travaux par visioconférence depuis Kinshasa comme annoncé par sa porte-parole, Tina Salama, sur place en Tanzanie, il a dépêché la Première ministre Judith Suminwa. Au menu de ce sommet, la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC à la suite de l'occupation de la ville de Goma par la rébellion du M23 soutenue par l'armée Rwandaise.
Ce sommet des Chefs d'État et gouvernements a été précédé par les travaux de la réunion conjointe du Conseil des ministres de la SADC et l’EAC. Selon le communiqué final, la réunion conjointe des ministres a délibéré sur la situation sécuritaire dans l'est de la RDC et a convenu des décisions/recommandations pour examen au sommet conjoint des Chefs d'État.
Il sied de signaler que si Félix Tshisekedi n'a pas effectué le déplacement, plusieurs autres Chefs d'État sont présents à Dar-es-Salaam en Tanzanie. Parmi eux, l'on peut citer notamment William Ruto, président du Kenya et président en exercice de l'EAC, Suluhu Samia (Tanzanie), Paul Kagame (Rwanda), Yoweri Museveni (Ouganda), le président Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe) et président en exercice de la SADC et tant d'autres.
Le Sommet conjoint SADC-EAC se tient en exécution de la décision du Sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la SADC du 31 janvier 2025 à Harare, en République du Zimbabwe, où le Sommet a évalué la situation sécuritaire précaire et en évolution rapide dans l'Est de la RDC, et a appelé à un sommet conjoint immédiat de la SADC et de l'EAC pour trouver la meilleure voie à suivre et une approche collective de la situation sécuritaire en RDC.
Le sommet conjoint de Dar-es-Salaam, qui réunit les chefs d’État de la CAE et de la SADC, est attendu comme un moment clé dans la gestion de cette crise qui oppose la RDC et le Rwanda sur la présence de l’armée rwandaise et du M23 sur le territoire congolais. Le processus de Luanda et celui de Nairobi devraient être au centre des discussions pour tenter d’amorcer une désescalade durable.
Clément Muamba