Lors d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la crise en République démocratique du Congo, la ministre d’État et ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exhorté la communauté internationale à agir rapidement face à ce qu’elle a décrit comme "une agression systématique et coordonnée" menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
Des actes graves et documentés
La ministre a rappelé que depuis le 6 janvier, les Forces rwandaises de défense (RDF) et le M23 ont intensifié leurs offensives, occupant des localités stratégiques telles que Katale, Masisi-Centre et Minova, aggravant une crise humanitaire déjà critique. "Le Rwanda se prépare à orchestrer un carnage à ciel ouvert", a-t-elle alerté, dénonçant des actes visant à déstabiliser la région, notamment le ciblage des civils, le pillage des ressources et les attaques contre des Casques bleus.
Des infrastructures et des civils ciblés
Elle a également souligné que Goma est désormais sous pression avec des coupures d’eau et d’électricité, des routes bloquées et l’utilisation de brouilleurs GPS mettant en danger les vols civils et humanitaires. "Le 19 janvier, une roquette a frappé un hôpital de Médecins sans frontières à Masisi-Centre, blessant deux humanitaires", a-t-elle ajouté, qualifiant ces actes de violations flagrantes du droit international.
Le pillage économique dénoncé
La ministre a évoqué le pillage massif de coltan, affirmant que plus de 150 tonnes sont extraites illégalement chaque mois sous le contrôle des RDF et du M23. Elle a accusé ces forces d’avoir établi une administration parallèle dans les zones minières, finançant ainsi leurs activités militaires.
Les demandes de la RDC au Conseil de sécurité
Kinshasa demande au Conseil de sécurité de :
Un appel au soutien international
La ministre a également appelé la communauté internationale à soutenir le processus de Luanda, tout en avertissant que l’intransigeance du Rwanda a sapé les efforts de paix. "Chaque minute d’inaction du Conseil de sécurité est une victoire pour l’agresseur", a-t-elle conclu, demandant des mesures concrètes pour rétablir la paix et la sécurité dans la région.