RDC : neuf soldats sud-africains tués dans les combats contre le M23/RDF, la SANDF annonce avoir stoppé leur avancée

Neuf soldats sud-africains ont perdu la vie lors de violents affrontements avec les rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo, a annoncé le ministère sud-africain de la Défense ce samedi.

Sept des militaires faisaient partie du contingent sud-africain déployé dans le cadre de la mission régionale SAMIDRC (Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe en RDC), tandis que deux autres étaient affiliés à la MONUSCO, la mission des Nations unies en RDC, précise un communiqué officiel.

Les combats, qui ont duré deux jours, se sont intensifiés autour de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, où le M23 soutenu par le Rwanda, mène une offensive majeure pour s’emparer de la ville. « Nos forces ont réussi à stopper l’avancée du M23 vers Goma et à repousser les rebelles », a déclaré le ministère sud-africain de la Défense.

Le bilan des blessés reste incertain, bien que des soldats aient été grièvement blessés au cours des affrontements. Le processus d’information des familles des soldats décédés est en cours, a indiqué le ministère.

La ministre sud-africaine de la Défense, Angie Motshekga, a exprimé ses profondes condoléances aux familles des militaires tombés au combat et a salué « leur sacrifice pour la paix et la stabilité dans la région ». Elle a également réitéré l'engagement de l'Afrique du Sud envers la mission SAMIDRC, déployée depuis décembre 2023, qui regroupe des troupes du Malawi, de la Tanzanie et de l'Afrique du Sud dans un effort régional pour stabiliser l'est de la RDC.

Les affrontements à quelques kilomètres de Goma ont provoqué une vague de panique et des déplacements massifs de civils, déjà confrontés à une situation humanitaire critique. Les forces armées congolaises (FARDC), appuyées par des milices locales et les forces internationales, tentent de contenir l’avancée du M23, qui continue de contrôler plusieurs zones stratégiques dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.

La communauté internationale a appelé à un cessez-le-feu immédiat. L’Union européenne a condamné les actions du M23, qualifiant l’offensive de « violation grave du cessez-le-feu » et a exhorté le Rwanda à mettre fin à tout soutien présumé au groupe armé.