Des combats ont éclaté entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) soutenues par les Wazalendo et les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise, ce samedi 25 janvier, sur deux fronts, dans le territoire de Masisi. Il s’agit de l’axe Mweso, dans la chefferie de Bashali, et celui de Sake, dans la chefferie de Bahunde. Depuis les premières heures de la matinée, des témoins rapportent des détonations d’armes lourdes et légères, notamment sur l’axe Sake, entraînant une montée de la panique parmi les habitants de la ville de Goma.
L’armée congolaise, soutenue par les wazalendo et les casques bleus de la MONUSCO, tente de repousser les rebelles qui occupent la cité de Sake depuis plusieurs jours, tout en cherchant à contrer leur avancée vers Goma.
“ Encore une fois aujourd'hui, les combats se poursuivent autour de la cité de Sake. Malheureusement, les rebelles contrôlent toujours Sake et Mubambiro. Les FARDC, avec l’appui des patriotes wazalendo résistent malgré les attaques des rebelles du M23 ", a indiqué un journaliste se trouvant sur le terrain.
Des affrontements violents ont également été signalés dans l’agglomération de Mweso entre les rebelles du M23-AFC et les wazalendo des groupes ACNDH et NDC-Rénové. Des détonations puissantes ont été entendues depuis la colline de Mbuhi.
“ Les échanges de tirs étaient intenses, créant une panique générale parmi les habitants. Les FARDC et les combattants wazalendo sont déterminés à reconquérir plusieurs localités ", a confié Telesphore Mitondeke, rapporteur de la société civile de Masisi.
A Mweso, au moins deux civils, à savoir une femme et un enfant, atteints par balles ont succombé à leurs blessures peu après leur admission à l'hôpital de Mweso.
L'Union européenne a exprimé son inquiétude face à l’escalade des violences. Dans une déclaration officielle, elle a condamné la capture de villes stratégiques par le M23, qualifiant ces actions de "violation inacceptable" du cessez-le-feu. Plus de 800 000 personnes vivent actuellement dans des camps autour de Goma, et des milliers d'autres fuient vers des zones urbaines, augmentant leur vulnérabilité face à la violence.
Bruxelles a fermement exhorté le M23 à mettre un terme à son offensive et à se retirer des zones occupées tout en appelant le Rwanda à cesser son soutien aux rebelles, soulignant que cette interférence constitue une violation du droit international et de la souveraineté congolaise.
Josué Mutanava, à Goma