RDC : Intensification des combats entre l'armée et le M23 dans le territoire de Nyiragongo ce jeudi

Les rebelles du M23 à Kibumba
Les rebelles du M23 à Kibumba

Des combats intenses sont en cours ce jeudi 23 janvier entre l'armée congolaise (FARDC) et les rebelles du M23 dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu. Les habitants du village de Rusayo, situé dans le groupement Mudja, rapportent que des tirs d'armes lourdes et légères résonnent dès la levée du jour. Selon des sources locales, le M23, soutenu par l'armée rwandaise, aurait lancé des attaques simultanées contre des positions de groupes armés locaux wazalendo et des FARDC à Kilimanyoka et Kanyamahoro, à environ 20 kilomètres au nord de Goma.

« Les combats sont rudes depuis ce matin. Vers 9 heures, nous avons observé l'armée rwandaise se mêler aux forces du M23, qui ont de nouveau attaqué les positions des FARDC. Heureusement, les FARDC et les wazalendo ont su contenir ces menaces. Ils ont riposté et repoussé l'ennemi qui tentait de s'installer sur la colline Nditi, à proximité du parc national des Virunga. », a indiqué à ACTUALITE.CD, Thierry Gasisiro, rapporteur de la coordination territoriale de la société civile forces vives de Nyiragongo.

L'administrateur du territoire de Nyiragongo, le commissaire supérieur principal Malosa Mboma, a confirmé les combats et appelé la population à garder son calme.

« Je viens d'apprendre que deux personnes ont été tuées par une bombe au village de Turunga. Je déplore cet incident causé par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. La population doit garder son calme et laisser son armée travailler. L'armée est là et la population n'a rien à craindre. Nous avons le devoir de la sécuriser », a-t-il affirmé.

Lire ici: RDC-M23 : au moins deux morts lors de l'explosion d'une bombe à Turunga (Nyiragongo)

Ces combats près de Goma interviennent alors que des affrontements se poursuivent depuis ce matin à Sake, dans le territoire de Masisi, également à une vingtaine de kilomètres de Goma, cette-fois à l’ouest. Une panique généralisée est palpable dans la ville de Goma. À la mi-journée, les autorités militaires n'ont pas fourni d'informations précises sur la situation à Sake, renforçant l'incertitude parmi la population. 

Josué Mutanava, à Goma