Affrontements FARDC-M23 : au moins 18 morts dans les combats à Bweremana et Minova

La RN2 passant à Bweremana
La RN2 passant à Bweremana

Les cités de Bweremana, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) et de Minova (territoire de Kalehe) au Sud-Kivu sont depuis deux jours occupées par les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise après d’intenses combats avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) appuyées par les milices locales wazalendo. Selon des sources d’ACTUALITE.CD, au moins 18 morts ont été enregistrés dans les deux entités.

A Bweremana, au moins 10 personnes ont été tuées. Leurs corps ont été découverts au lendemain de la prise de la cité par le M23, soit le lundi. D'après des informations fournies par la société civile du groupement Mupfuni Shanga, six corps ont été découverts à Burora, tandis que quatre autres gisaient au sol à Nyamoma. Il s'agit, pour la plupart, des civils.

Ce bilan, encore provisoire, pourrait augmenter au fur et à mesure que les recherches se poursuivent. Les circonstances entourant ces décès demeurent floues, mais une source indépendante avance que ces civils auraient été tués par les rebelles du M23 lors de leur assaut pour la conquête de cette agglomération.

« Nous avons retrouvé dix corps sans vie de civils dans les champs de Burora, près de Bweremana. Ce sont des chasseurs qui nous ont alertés. Certaines victimes ont été identifiées. Lundi, on avait comptabilisé sept civils tués. Les trois autres corps des civils ont été retrouvés après des fouilles menées par les habitants à Nyamoma », a confié une source.

Par ailleurs, à Minova, au moins 8 personnes ont été tuées lors de la bataille pour la prise de cette cité. Parmi les victimes figurent des militaires, des miliciens wazalendo et des civils, indiquent les sources d’ACTUALITE.CD.

Jusque dans la soirée de mardi, le front s’est arrêté à Kalungu, dans la chefferie de Buhavu, au Sud-Kivu. Les rebelles ont fait leur entrée sur la route de Bukavu, à environ 9 kilomètres de la cité de Minova sans rencontrer de résistance.

En réponse à cette escalade de violence, l'armée a publié un communiqué mardi, appelant la population au calme. Elle a reconnu la prise de ces deux cités par le M23. L'armée assure qu'elle a pris toutes les mesures nécessaires pour contrer les avancées des rebelles et rétablir la paix dans les zones touchées.

Josué Mutanava, à Goma