Les Forces démocratiques alliées (ADF) maintiennent une structure de commandement simple et centralisée, dirigée par Musa Baluku, malgré des rumeurs persistantes sur sa mauvaise santé, selon le rapport du groupe d'experts des Nations unies publié le 8 janvier 2025. Les sous-groupes des ADF, bien qu'opérant avec un certain degré d'indépendance, rendent systématiquement compte à Baluku, qui conserve une emprise ferme sur l'organisation.
Le rapport indique que Baluku, toujours actif, exerce un contrôle strict sur ses commandants, notamment Abwakasi, et aurait manifesté l’intention de se faire exploser à l’aide d’un gilet explosif en cas de capture. Son bras droit, Seka Umaru, est désigné comme son successeur potentiel. Les grandes opérations des ADF nécessitent toujours l’autorisation de Baluku, qui reçoit après chaque attaque des rapports détaillés et des photographies, utilisés à des fins de décision stratégique et de propagande.
Par ailleurs, le groupe État islamique (Daech) s’intéresse de plus en plus aux activités des ADF dans l’est de la République démocratique du Congo. Le rapport note une augmentation significative du nombre d’attaques revendiquées par Daech à partir de juin 2024, avec 111 attaques revendiquées entre le 2 juin et fin octobre. Le délai entre une attaque et sa revendication a été considérablement réduit, atteignant parfois seulement 24 heures, ce qui témoigne d'une communication plus rapide et directe entre Daech et les ADF.
Ces développements indiquent une collaboration renforcée entre les ADF et Daech, renforçant les inquiétudes quant à l’expansion de l’influence terroriste en Ituri et au Nord-Kivu.