Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme(BCNUDH) a publié les principales tendances des violations des droits de l'homme en RDC pour le mois de novembre dernier. Pour cet avant-dernier mois de l'année 2024, le BCNUDH a recensé au total 344 cas de violations et atteintes des droits de l'homme sur toute la RDC, ayant fait 1334 victimes, soit une hausse de 47% par rapport au mois d'octobre ( 909).
«Ces chiffres correspondent à une hausse significative de 47% par rapport au nombre des victimes enregistrées le mois précédent (909), même si on note baisse dans le nombre de violations et d’atteintes documentées par rapport au mois d’octobre 2024 (412)», peut-on lire dans son rapport parvenu à ACTUALITÉ.CD.
Le BCNUDH explique cette augmentation du nombre des victimes par le grand nombre des personnes astreintes aux travaux forcés par les miliciens CODECO, pour la construction de leurs habitations dans le territoire de Mahagi( Ituri), mais par la par les détentions illégales dépassant le délai d'arrestations arbitraires à Kinshasa.
«Au cours du mois de novembre 2024, la situation des droits de l'homme dans les provinces en conflit reste préoccupante. Le M23 continue d’avancer dans les territoires du Nord Kivu et que la prolifération d'autres groupes armés sous la dénomination de Wazalendo et les attaques contre la population civile menées par l'ADF et d'autres groupes Maï-Maï, représente un risque persistent la protection des civils», note-t-il.
Par ailleurs, ces violations des droits de l'homme ont été enregistrées tant dans les provinces affectées par les conflits que dans celles non affectées. Dans les zones en proie à l'insécurité, le BCNUDH a documenté 281 cas de violations, ce qui représente une diminution de 16% et une augmentation des victimes de 38%( 1068 contre 776) par rapport au mois précédent. Dans les coins non en conflit, ce bureau a recensé 58 cas, soit une diminution de 15% contrairement au mois passé.
Cette diminution s'explique par la réduction des arrestations et détentions arbitraires dans les provinces du Haut-Katanga et de Kinshasa. Les violations se répartissent de manière géographique comme suit : provinces du Haut-Katanga (25), Kinshasa (19), Kasaï-Central et Tshopo (quatre chacune), Bas-Uele,
Kasaï et Kasaï-Oriental (deux chacune), Kwango et Maï-Ndombe, (une chacune)», explique le BCNUDH.
Samyr LUKOMBO