Conflit Mbole-Lengola: en deux ans, 69 déplacés sont morts dans un site à Kisangani suite aux conditions de vie précaires

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Des déplacés dans le camp de Konga-Konga en attente d'une aide financière

Les conditions déplorables de vie  endeuillent régulièrement des familles dans les camps des déplacés du conflit Mbole-Lengola à Kisangani (Tshopo).  Le seul camp de Konga-Konga, dans la commune de Kisangani, a enregistré 69 morts et des cas de malades inquiétants.

Les déplacés du conflit Mbole-Lengola sont arrivés au quartier Konga-Konga le 3 mai 2023. Depuis, la commune a compté 69 morts, selon les statistiques dévoilées ce mercredi 4 décembre par le bourgmestre de la commune de Kisangani, Jupson Bokendi.

À en croire plusieurs déplacés en détresse dans ce camp, des maladies gynécologiques ou cardiaques précipitent les leurs à la mort. Certains sont violés, d'autres traumatisés, et sans soins médicaux appropriés. À l'hôpital, ils ne reçoivent que des ordonnances médicales. 

Le camp de Konga-Konga compte à ce jour 11 289 déplacés. Le bourgmestre a décidé de mettre fin à l'arrivée des autres déplacés, car, a-t-il dit, le camp est saturé. Les déplacés qui se présentent sont envoyés dans les camps de Simisimi ou de Lubunga. « Il n'y a plus la guerre, on enregistre plus », a-t-il martelé.

Pour le moment, l'accalmie s'observe dans les zones autrefois dangereuses. Les déplacés ne souhaitent que le retour dans leurs milieux de provenance. Rien de tel n'a encore été décidé par les autorités de la province.

Pendant ce temps, l'on attend toujours la table ronde sur la réconciliation entre les communautés en conflit. Ces assises sont présentées par plusieurs acteurs de la société civile comme le moyen efficace du retour de la paix entre les Mbole, les Lengola et les alliés dans le conflit. 

Gaston MUKENDI, à Kisangani