Nord-Kivu : deux personnes tuées par un militaire de la garde républicaine au port de Goma

ACTUALITE.CD

Un militaire de la garde républicaine a ouvert le feu au port public de Goma, entraînant la mort de deux civils, dont une femme et un motard, selon des sources officielles, l'incident a eu lieu dans l'après-midi de ce samedi 23 novembre 2024.

Ces événements se sont déroulés dans la partie sud de la ville de Goma, un lieu fréquenté par de nombreux habitants, des témoins présents au moment des faits rapportent avoir entendu plusieurs détonations, créant un climat de panique et de confusion. Les raisons précises qui ont poussé le militaire à tirer demeurent floues, mais l'altercation a rapidement dégénéré, provoquant l'indignation des personnes présentes.

Le président du conseil communal de la jeunesse de Goma, Jules Ngeleza, a confirmé la nouvelle indiquant que le militaire de la garde républicaine aurait un problème psychique, celui-ci précise que les victimes n'ont pas survécu malgré leur évacuation d'urgence vers un hôpital de la place, cette altercation a provoqué des scènes de protestation dans le chef de la population, qui a vite  exprimé sa colère face à cet acte de violence au niveau du port public de Goma. En réponse à la situation, des renforts de sécurité ont été envoyés sur les lieux pour tenter de maintenir l'ordre, les forces de l'ordre ont utilisé des tirs de sommation pour disperser la foule, soulignant la tension qui régnait à ce moment-là.

"Un élément FARDC de l'unité GR dont la santé psychologique serait altérée a tiré sur un motard et une femme enceinte au port Bisengimana dans le Quartier les volcans en Commune de Goma l'après-midi de ce jour. Les victimes conduites vers une structure médicale sont décédées quelques minutes après. Cet évènement a été à la base d'une vive tension au port de Goma tandis que l'élément auteur de cet incident a été maîtrisé par ses collègues. Le CCJ Goma condamne ce fait et présente ses condoléances aux familles éplorées. Il appelle également les services à diligenter des enquêtes pour élucider le vrai mobile de cet acte ignoble et dégager les responsabilités", a indiqué le président du conseil communal de la jeunesse de la commune de Goma, Jules Ngeleza.

Les habitants de Goma, déjà confrontés à un contexte sécuritaire difficile, ont exprimé leur choc et leur désarroi face à cet incident. De nombreuses voix se sont élevées, appelant les autorités à mener une enquête approfondie pour déterminer les circonstances précises de cet acte et les motivations du militaire impliqué, les demandes d'une gestion plus stricte de la discipline au sein des forces armées se font de plus en plus pressantes, reflétant un besoin urgent de réformer et d'encadrer les éléments chargés de la sécurité des citoyens.

À l'heure actuelle, aucune déclaration officielle n'a été émise par les autorités militaires, bien qu'une enquête soit attendue pour éclaircir cette affaire tragique. Cet événement s'inscrit dans un contexte de tensions sociales et sécuritaires croissantes à Goma, où la population réclame instamment des mesures pour garantir leur sécurité et éviter de tels drames à l'avenir.

Josué Mutanava, à Goma