Assemblée nationale : l'examen de la motion de défiance contre Alexis Gisaro programmé pour ce lundi

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Alexis Gisaro, ministre d'État, ministre des Infrastructures et Travaux Publics. Ph. Droits tiers.

L'examen de la motion de défiance contre le Ministre d'État, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics Alexis Gizaro Muvuni est annoncée pour ce lundi 25 novembre 2024 au Palais du Peuple soit 48 heures après son dépôt par un groupe de députés nationaux. C'est ce qu'a révélé le président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe dans une mise au point faite lors de la plénière tenue vendredi 22 novembre 2024.

« Nous avons 58 signatures, et je voudrais donc m'excuser mais ici je ne voudrais pas et alors je ne voudrais pas entendre tous ces gens qui sont dans les petits laboratoires venir dire non non c'est l'oeuvre de Vital Kamerhe puisque c'est ce qu'ils avaient, ils ont commencé par là pour passer à l'oeuvre, cette fois-ci ils doivent s'assumer et c'est leur droit que je leur reconnais donc la plénière est annoncée pour le lundi, conformément aux prescrits de la constitution et du règlement intérieur. Au ministre de se préparer et aux députés, de voter. Et nous allons proclamer le vote. Et la constitution est claire : si le vote fait tomber le ministre, on écrit à la première ministre pour constater la déchéance de son ministre », à déclaré Vital Kamerhe, président de la chambre basse du Parlement. 

Par la même occasion, Vital Kamerhe à tenu à énumérer les différentes forces politiques signataires de la motion de défiance en vue de rectifier sa première réaction attribuant cette initiative aux seuls élus du parti présidentiel. 

« J'aimerais d'abord sincèrement m'excuser, m'excuser pourquoi ? Parce-que les gens qui sont venus me donner l'information, m'ont dit qu'il ne s'agissait que de l'Udps pour la motion de censure. Il y a l'Udps et beaucoup de partis. Pour que les députés soient informés, je ne veux pas citer les noms mais je vais vous donner les partis qui ont signé, je dois le faire parce que les gens risquent de partir avec l'idée que c'est l'UDPS non. Les regroupements ci après ont signé cette motion de défiance: AAC 9/58, Udps/Tshisekedi 9/58, À/A-UNC donc mon regroupement 5/58, AACPG 6/58, MLC 4/58, AB 3/58, ACP-A 3/58, AFDCA 2/58, AABG 2/58, AAAP 2/58, non inscrits 2/58, AB50 1/58, Ensemble 1/58 etc », à précisé Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale. 

Le dépôt de cette motion a déclenché des tensions dans l’hémicycle, mettant en lumière des divergences au sein de l’Union sacrée, la coalition au pouvoir. La motion, signée par le député Marcel Zuma, membre de la mosaïque UDPS, a suscité des réactions de déni au sein du parti présidentiel. Daniel Aselo, député UDPS et secrétaire général adjoint, a fustigé les propos de Vital Kamerhe collant cette initiative seulement aux élus du parti au pouvoir. 

« Je voudrais m'excuser et fustiger un comportement que nous avons déjà rappelé ici, je suis peiné de constater qu'après l'honorable Daniel Aselo que j'apprécie beaucoup, après qu'il ait deux fois la parole ici, il se retire avec ses amis pour faire une conférence de presse dehors c'est pour résoudre quel problème ? Je voudrais que dans l'avenir vous sachiez que moi je suis un homme de sincérité et de vérité. Quand je me trompe, je n'hesite pas à dire que je me suis trompé ou on m'a menti », à indiqué l'élu de Bukavu (Sud-Kivu) toujours dans sa mise au point.

Les signataires de la motion de défiance contre ce ministre du parti présidentiel regrettent la disparition des « routes du jour le jour en pleine capitale, miroir et porte d’entrée en République démocratique du Congo ». Ils fustigent aussi le dysfonctionnement des structures rattachées et relevant de ce ministère. La lettre de transmission de cette motion est signée par le député de la mosaïque UDPS, Marcel Zuma, élu de Bondo dans le Bas-Uele.

Le ministre Alexis Gisaro était mercredi de la semaine dernière devant la représentation nationale pour répondre aux questions orales avec débat initiées par des élus(Rubens Mikindo, Trésor Lutala, Vincent  Andulu, Elie Kambale, Freddy Bonzeke et Patrick Munyomo). Après les réponses du ministre, la plupart d’élus s’étaient estimés non convaincus par les réponses de ce membre du Gouvernement.

Clément Muamba