Changement ou révision de la constitution: les Forces Politiques et Alliés de l'UDPS/ Tshisekedi favorables à la suppression du sénat, de la CENI, du CSAC et autres services publics

Photo d'illustration
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Les Forces Politiques et Alliés de l'UDPS/TSHISEKEDI (FPAU), partis politiques, personnalités et associations se sont réunis mardi 5 octobre pour discuter autour du débat sur le changement de la constitution de 2006, sujet qui chauffe les esprits. Ces derniers, qui est d'ores et déjà sont partant pour cette initiative de Félix Tshisekedi, ont brandi dans une déclaration plusieurs raisons pour lesquelles ils la soutiennent, dont la suppression du sénat, la CENI.

Comme beaucoup, les FPAU estiment également que la constitution de 2006 a été taillée sur mesure par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 pour restreindre l'accession à la magistrature suprême.   Au regard de ce précède, ils pensent que cette question ne peut être un tabou et ne peut susciter des réactions hostiles.

Par ailleurs, les FPAU jugent opportun que certaines dispositions soient revisitées afin de les adapter aux aspirations des Congolais et rendre le fonctionnement de l'État plus souple et compétitif.

Voici les dispositions pour lesquelles les FPAU soutiennent la révision ou changement de la constitution :

– Le train de vie de l’Etat dont la réduction effective nécessite entre autres la suppression de certaines institutions budgétivores dont le rôle ne s’est pas avéré indispensable au bon fonctionnement de l’Etat à savoir le Sénat, les organes délibérants des provinces et des entités territoriales décentralisées, le Conseil Economique et Social, certains Institutions d’appui à la démocratie comme la CENI, CSAC et tant d’autres dont il est temps d’examiner l’efficacité dans le 
fonctionnement de la République ;

– Le retour de la CENI à l’Administration du Ministère de l’Intérieur comme sous d’autres cieux, afin de réduire le coût des élections et rendre celles-ci normales et régulières à tous les niveaux, étant donné que l’indépendance voulue de notre Commission Electorale Nationale actuelle, n’a jamais été admise par la majorité des parties prenantes aux différents cycles électoraux ;

–Le mode de scrutin présidentiel qui consacre actuellement un 
seul tour menaçant la légitimité d’un Chef de l’Etat élu avec  moins de 50% des suffrages ;

– L'irrévocabilité de la Nationalité Congolaise d'origine même en 
cas de la détention concurrente d'une nationalité étrangère en 
plus de celle congolaise ;

– Soumettre la désignation des Gouverneurs et Vice-gouverneurs 
non originaires à la nomination du Président de la République ;

– Les immunités de poursuite des acteurs politiques concernant les infractions relatives aux deniers publics et à la corruption ;

– Le dualisme de l’Exécutif National dont la mise en œuvre post-
électorale est régulièrement bloquée par le système de coalition ou cohabitation déjà expérimenté dans notre pays ; 
– La monnaie nationale dont la stabilité est recherchée depuis plus
de 15 ans ;

– Les rapports des forces au sein de l’appareil judiciaire ; 
– Le statut des provinces et des entités territoriales tant décentralisées que déconcentrées ainsi que le mode de 
désignation de leurs animateurs ;
–La répartition des recettes à caractère national entre le pouvoir central et les provinces à travers le système de péréquation jamais appliqué depuis sa mise en place ;

– Les modalités d’exercice des pouvoirs par les Institutions de la 
République en temps de guerre, notamment ceux du Chef de l’Etat, lorsque des guerres injustes sont imposées à notre pays.

Pour ça, ils préconisent la révision de la constitution à travers plusieurs articles dont 1,2,3, 70,71,72,80, 100, 200,220, pour ne citer qu'eux.