Le centre de traitement de Mpox (CTM) situé dans la commune de Wangata dans la ville de Mbandaka connaît actuellement une rupture de stock de médicaments et d'intrants pour la prise en charge médicale et gratuite des malades atteints du Mpox depuis plusieurs mois.
Le médecin directeur de cette entité sanitaire qui l'a révélé dans un entretien accordé à ACTUALITE.CD. Le Docteur Bwana Kambale Tyty indique que l'intégralité des médicaments fournis par le gouvernement et ses partenaires sont épuisés et la situation est actuellement préoccupante, dans une ville de Mbandaka qui a toujours été frappée par plusieurs épidémies telles que le Choléra, Ebola et le Covid19.
“ Face à l'épidémie de Mpox, les professionnels de santé sont confrontés à de nombreuses difficultés. En l'absence d'antiviraux et de vaccins, les traitements se limitent à une prise en charge symptomatique, incluant des anti-inflammatoires et des soins des plaies. Les cas de Mpox ont considérablement augmenté, touchant principalement les femmes et se transmettant souvent par voie sexuelle. Les complications peuvent être graves, allant d'inflammations génitales à des perforations intestinales nécessitant des interventions chirurgicales”, a déclaré Tyty Bwana Kambale, médecin directeur de l'hôpital général de référence de Wangata.
Les personnes vivant avec le VIH sont particulièrement vulnérables. Malgré l'engagement des soignants, les ressources manquent cruellement. Le personnel médical travaille dans des conditions difficiles, sans soutien financier ni matériel suffisant. Les experts en gestion d'épidémies, souvent des bénévoles, ne sont pas suffisamment valorisés ni soutenus par les autorités.
L'un des malades trouvé sur place a livré son témoignage et appelle le gouvernement à disposer des moyens pour la continuité de leur prise en charge.
“ Ça fait plus de deux semaines que je suis interné ici dans ce centre. J'étais agent de sécurité, un jour au travail j'ai eu des maux de tête intenses et mal de dos. Dès mon retour à la maison, j'ai pris un médicament pour atténuer la douleur et à mon réveil, j'ai constaté des gonflements, des boutons partout sur mon corps, heureusement pour moi je suis vite allé au centre et le médecin m'a dit que j'avais le Mpox. On est bien pris en charge par le centre mais nous demandons seulement aux autorités du pays de pouvoir encore nous approvisionner des médicaments et aliments pour notre survie ici”, a plaidé Jonathan Lokwa, patient de l'épidémie de Mpox.
A ce jour, le centre de traitement de Mpox de la commune de Wangata compte 16 cas notifiés de MonkeyPox. Selon les dernières statistiques du ministère de la santé, l’Équateur figure parmi les provinces qui ont les plus de cas de Mpox suivi du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Sud-Ubangi et de la Tshopo.
La RDC compte à ce jour, 38 185 cas suspects recensés, dont 8 607 confirmés et 1 049 décès enregistrés. Au total, 47 547 personnes ont été vaccinées soit 103% de la cible dans lesdites provinces.
Grâce Guka, depuis Mbandaka