Bandundu : trois déplacés de Kwamouth meurent en une semaine suite aux mauvaises conditions de vie

Les déplacés de Kwamouth
Les déplacés de Kwamouth reçus à Bandundu

La situation humanitaire des déplacés de Kwamouth n'est pas toujours reluisante. Trois d'entre eux ont perdu la vie en une semaine dans un contexte  de précarité élevée à Bandundu. Parmi les décédés, une femme devant subir une intervention chirurgicale pour l'appendicite, enterrée faute des soins de santé. 

"Le lundi, il y a un papa qui est décédé au pavillon 6. On l'a inhumé le mardi. Le même jour, un autre homme est décédé. Hier, il y avait une dame au pavillon 8, c'était le problème de l'appendicite. Comme il n'y avait pas de soins, c'était hier qu'on l'avait aussi inhumée. Donc, trois décès en une semaine", a indiqué le chef du camp des déplacés, François Tabuku. 

Une crise humanitaire oubliée, des déplacés abandonnés et des appels à l'aide sans réponse. Les déplacés se posent mille et une questions.  

"On ne nous promet pas, on ne nous visite pas et on ne nous répond pas. Les conditions de vie sont difficiles. Si vous entrez là-bas, vous verrez comment les gens souffrent. Nous n'avons pas accès aux soins. Si vous êtes malades, vous souffrez comme ça, comme la maman qui vient de décéder", poursuit-il. 

Près de 110 déplacés sont morts à Bandundu-ville depuis le début de la crise sécuritaire. Les premières vagues y étaient arrivées en août 2022. Jusqu'à ce jour, une seule assistance gouvernementale a eu lieu en décembre 2022. Chacun de 500 ménages avait reçu 100 dollars américains et des vivres pour regagner le milieu d'origine. 

Jonathan Mesa à Kikwit