Cinéma : « Ma meilleure amie », plongée crue et glamour dans l'amitié complexe des jeunes filles congolaises

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Projection de film dans le cadre du Fickin

La série Ma meilleure amie du réalisateur JD Matezo a été projetée en avant-première lors de la deuxième journée du Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN), ce vendredi 4 octobre. Diffusée à la grande halle de l’Institut Français de Kinshasa devant plus de 300 spectateurs, cette œuvre a immédiatement capté l’attention du public, suscitant une vague d’émotions et d’enthousiasme.

Ma meilleure amie raconte l’histoire de Noémie, une jeune fille qui, avec sa mère, déménage dans un nouveau quartier et s’inscrit dans une école prestigieuse de la ville. Elle y rencontre Mina, qui devient rapidement sa meilleure amie. À travers cette amitié complexe et pleine de glamour, le réalisateur aborde des thèmes profonds tels que l'acceptation de soi, la tolérance, la quête d’identité, et le courage de suivre son propre chemin sans se laisser influencer par les autres. Le film offre un regard nuancé sur les réalités sociales et culturelles des jeunes Congolais.

La série, inspirée des défis quotidiens et des tensions sociales en RDC, frappe par son authenticité et la profondeur de son scénario. Elle aborde avec sensibilité les tensions liées aux différences culturelles et économiques, tout en mettant en lumière l’importance des interactions humaines. Les deux premiers épisodes, sur les 12 que compte la série, ont été projetés lors de cette avant-première.

« Je suis très content du résultat, très content du retour du public. Nous avons reçu de nombreuses félicitations juste après la projection. Ma meilleure amie apporte un nouveau souffle au cinéma congolais. C’est une belle histoire qui reflète les réalités quotidiennes des Congolais », a déclaré JD Matezo, réalisateur de la série.

Evelyne-Gloria : deux actrices qui portent la série

Le succès de Ma meilleure amie repose en grande partie sur les performances exceptionnelles de ses actrices principales, Evelyne Wanga et Gloria Gomer. Dans leurs rôles respectifs de Noëmie Mola et Mina Ombata, elles incarnent avec finesse et sensibilité des personnages confrontés à de profonds dilemmes internes. Leur complicité à l’écran a su transmettre toute l’émotion de l’histoire, plongeant le public dans les défis et les réalités que vivent les jeunes filles dans le contexte congolais d’aujourd’hui.

Evelyne Wanga, dans le rôle de Mina Ombata, se distingue par son jeu subtil, révélant la fragilité et la détermination de son personnage. Quant à Gloria Gomer, elle apporte une énergie particulière au personnage de Noëmie Mola, exprimant à la fois une grande force de caractère et une vulnérabilité touchante. Les deux actrices ont été longuement applaudies à la fin de la projection, confirmant leur statut de talents émergents du cinéma congolais.

« J’étais très émue, très excitée de me voir à l’écran après ce travail acharné. C’est une fierté de voir que notre travail porte ses fruits », a confié Evelyne Wanga.

Une maison de production en plein essor

MB Films, la maison de production derrière Ma meilleure amie, a su mettre en avant une œuvre de qualité qui reflète les aspirations et les défis du cinéma congolais. Sous la direction artistique de JD Matezo, MB Films a déjà signé plusieurs succès, mais Ma meilleure amie se distingue comme une production particulièrement ambitieuse, mettant en lumière de jeunes talents. Matezo a souligné la « nécessité pour les producteurs de soutenir davantage les initiatives locales et de renforcer les infrastructures du cinéma congolais ».

La diffusion de Ma meilleure amie débutera le 3 novembre sur toutes les plateformes de MB Films. JD Matezo a exprimé son espoir de voir la série toucher un public plus large, au-delà des frontières nationales, et a évoqué la possibilité d’une deuxième saison, tout en insistant sur l’importance d’un soutien accru pour développer des projets de cette envergure.

FICKIN : la continuité…

Le FICKIN, en est à sa 11e édition. Ce festival prestigieux constitue une vitrine incontournable pour le cinéma congolais. Il attire des productions variées, offrant aux cinéphiles et festivaliers une diversité d'œuvres explorant des thématiques diverses. Après cette deuxième journée marquée par des projections, le festival se poursuit avec une programmation riche et variée, promettant encore de nombreux moments forts pour les amateurs de cinéma.

L’accueil enthousiaste réservé à Ma meilleure amie confirme l’ascension du cinéma congolais sur la scène nationale et internationale, renforçant l’importance de festivals comme le FICKIN, qui offrent une plateforme aux créateurs de la région. La série s’impose déjà comme une œuvre phare du festival, en attendant les nombreuses surprises que réserve encore cette 11e édition.

James M. Mutuba