Fin de la grève des travailleurs des indo-libanais à Kinshasa : le gouvernement provincial met en place un cadre de discussion pour "résoudre" la crise

Les travailleurs des indiens, chinois, libanais et autres en colère
Les travailleurs des indiens, chinois, libanais et autres en colère

Les travailleurs des maisons de commerce des Chinois, Libanais et Indo-Pakistanais à Kinshasa, ont repris le travail jeudi dernier après la descente de l'équipe de l'hôtel de ville qui a pris en main propre le mémo reprenant leurs quatre revendications, dont l'actualisation du salaire au taux du jour. 

À la tête d'une délégation du gouvernement provincial mercredi dernier au grand marché de Kinshasa, Jésus Noël Sheke, ministre du plan, budget, emploi et tourisme, annonce la mise en place, par le gouverneur de la ville d'un cadre de concertation permanente tripartite gouvernement provincial – Banc syndical – Banc employeurs devant « statuer et prévenir d'éventuels problèmes, pour suivre des résolutions arrêtées et ce, pour proposer des solutions durables », lit-on dans un communiqué ce vendredi 13 septembre 2024, consulté par ACTUALITÉ.CD.

Et, faisant suite à la grève de trois jours, entamée lundi 2 septembre dernier, le gouverneur de Kinshasa Daniel Bumba tiendra une réunion ce lundi 16 septembre à l'hôtel de ville, avec tous les responsables des sociétés privées de placement œuvrant à Kinshasa, les responsables des sociétés de la Sous-traitance œuvrant à Kinshasa, les responsables de la FEC, COPEMECO et FENAPEC, les responsables des établissements et sociétés évoluant dans le secteur du commerce ainsi qu'avec tous les membres de l'intersyndical des Travailleurs dans le Secteur du Commerce. 

À part la question de l'actualisation du salaire au taux du jour, ces travailleurs exigent également la suppression de la sous-traitance, le respect des heures de travail, l'augmentation de leur salaire et la paie des heures supplémentaires.  Lors de leur manifestation en début de semaine, ces employés avaient contraint tous les magasins ouverts à fermer jusqu'à ce que leurs revendications trouvent des réponses. Ce mouvement, disent-ils, sera réactivé si jamais des solutions ne suivent pas.

Samyr LUKOMBO