Le gouvernement provincial s'active pour se pencher sur la "réinsertion" et la "réinstallation" des déplacés causés par le conflit intercommunautaire Mbole-Lengola, qui a endeuillé plusieurs familles dans la commune urbano-rurale de Lubunga, dans la province de la Tshopo. Lendongolia Lebabonga Paulin, gouverneur de la province, l'a annoncé au cours d'un point de presse organisé jeudi 1er août 2024, en marge de la commémoration du génocide congolais "Genocost" dans la ville de Kisangani (Tshopo).
"Il y a eu des atrocités à Lubunga, mais actuellement les choses semblent se calmer. Nous nous sommes investis, et nous avons quand même retrouvé une accalmie un peu précaire. Nous venons tout juste de sortir d'une réunion de sécurité avec la Première ministre Judith Suminwa, et je pense que des dispositions sont en train d'être prises pour la réinsertion et la réinstallation des déplacés que nous avons connus, car nous avions plus de 100 000 déplacés. Il y a ceux qui ont essayé de regagner leur domicile, mais il y a encore d'autres pour lesquels nous devons prendre des dispositions", a rassuré Lendongolia Lebabonga Paulin, gouverneur de la province de la Tshopo.
Le conflit intercommunautaire Mbole-Lengola a endeuillé plusieurs familles dans la commune urbano-rurale de Lubunga à Kisangani, dans la province de la Tshopo. Cette situation est à la base de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans cette partie du pays. Selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) du mois de mai, plus de 30 personnes ont été tuées dans les violences depuis avril dernier à Lubunga. Cette période coïncide avec la résurgence des affrontements entre les membres des communautés Mbole et Lengola après un long moment d’accalmie.
Plusieurs blessés sont également pris en charge dans différentes structures sanitaires, notamment à l’hôpital général de Lubunga. Toujours selon OCHA, depuis le début du conflit en février 2023, plus de 740 personnes ont été tuées dans des attaques entre les groupes des deux communautés. La persistance de cette crise met en errance de nombreuses familles. OCHA a diligenté une mission humanitaire d’évaluation des besoins des déplacés de Lubunga en vue d’une éventuelle intervention. Plus de 75 000 personnes vivent sur des sites spontanés de déplacés et dans des familles d’accueil.
Clément MUAMBA, depuis Kisangani