Kinshasa : atelier d’échange de l'initiative "Fac-Boulot" pour stimuler l'esprit entrepreneurial chez les étudiants

Photo
Atelier Fac-boulot

Dans le cadre de ses activités, l’initiative Fac-boulot a tenu sa première activité après son lancement officiel le 1 mai dernier. L’atelier d’échange pour stimuler l’esprit entrepreneurial s’est tenu ce mercredi 31 juillet à l’Université de Kinshasa, dans la salle Monekesso proche des cliniques universitaires.

La conférence a été présidée par le coordonnateur de la structure Fac-Boulot, qui a prononcé un discours à destination de la jeunesse étudiante, en se référant à l'ancien président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy : "Ne vous demandez pas ce que le Congo peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le Congo."

Sur ces mots, il a laissé la place aux panélistes pour intervenir sur la thématique du jour : "Initiation à la création d'emplois et au renforcement des capacités des étudiants et des étudiants entrepreneurs."

Hélène Gakuru, DGA du Fonds de Garantie de l'Entrepreneuriat au Congo (FORGEC), a fait son intervention en expliquant les avantages de la formation universitaire pour interagir au niveau de l'entrepreneuriat. Elle a souligné que l'esprit d'analyse permet de se préparer au monde entrepreneurial, ainsi que la rigueur, la gestion du stress, la prise d'initiative et le leadership, l'esprit d'équipe, la communication et la qualité des relations interpersonnelles.

"Pour vous lancer dans le monde entrepreneurial, il faut avoir la force de la communication interpersonnelle. Non seulement il faut avoir des capacités managériales et de leadership, mais il faut aussi être entouré de personnes qui savent communiquer. (...) La formation universitaire a pour avantage de créer des cadres de direction, des réseaux d'entreprises, mais aussi des entrepreneurs," a-t-elle déclaré. 

La DGA du FOGEC a fait la différence entre un salarié et un entrepreneur. Un salarié doit attendre la fin du mois pour recevoir un salaire fixe, contrairement à un entrepreneur qui n'a pas de salaire fixe et vit au quotidien, avec des périodes de hausse et de baisse.

"Au niveau de l'université, ce qu'on attend de vous, c'est de créer des actions innovatrices, d'être déterminé à aller de l'avant et de faire preuve d'organisation. Il faut savoir faire la différence entre la vie estudiantine et la vie entrepreneuriale. L'une des caractéristiques fondamentales de l'entrepreneuriat est l'organisation," a-t-elle ajouté.

Le second panéliste, Professeur Paul Omandji Lokonde, inspecteur chef de brigades, a parlé de son expérience personnelle. Il a expliqué comment, en tant qu'étudiant sans soutien parental, il a pu terminer ses études grâce à des activités de débrouillardise, vendant des produits de MASAVCO avant d'abandonner, ayant trouvé un emploi à la DGI.

"Un chef ne cherche pas l'argent, c'est l'argent qui cherche le chef en entrepreneuriat. Cela signifie que si vous avez de bonnes idées et de bonnes stratégies, ce sont les bailleurs de fonds qui vont vous chercher. Ayez l'habitude de concevoir et l'argent viendra à vous. L'intelligence est un pouvoir. La problématique des diplômes congolais, c'est le mot 'dépenser'. Il n'est pas impossible de passer de l'entrepreneuriat de survie à l'entrepreneuriat d'opportunité," a indiqué le Professeur Paul Omandji Lokonde.

Junior Kalonji, entrepreneur, est également intervenu, partageant son expérience dans l'entrepreneuriat. Il invite la jeunesse à "viser haut et à voir grand. Beaucoup pensent qu'il faut des millions pour créer une entreprise, mais ce n'est pas le cas. Si vous attendez, rien n'arrivera. Commencez avec ce que vous avez," a-t-il indiqué.

Quelques invités ont partagé sur le micro de ACTUALITE.CD l'expérience enrichissante qu'ils ont vécue.

Divin Ntuku, licencié de la faculté des sciences agronomiques et environnementales à l'Université de Kinshasa, a déclaré : 

"La conférence était une activité louable organisée par la structure Fac-Boulot, car elle visait à éveiller l'esprit entrepreneurial des étudiants afin qu'ils ne soient pas dépendants d'une entreprise mais qu'ils deviennent autonomes et puissent exceller dans le monde entrepreneurial. Avec Monsieur Junior Kalonji, par ses idées, cette conférence m'a apporté plusieurs connaissances sur l'entrepreneuriat. Il me fallait une expérience personnelle de quelqu'un qui est passé par là pour structurer les idées que j'avais et savoir par où commencer," a-t-il dit.

A Jacque Kabamba, coordonnateur au Forum économique de l'Université de Kinshasa d’ajouter : 

"La conférence était enrichissante. La capacité des entreprises à embaucher est de 30 %, donc 70 % des licenciés sont au chômage. Nous devons tous nous lancer dans le monde de l'entrepreneuriat. Avec l'intervention de Monsieur Paul Omandji, j'ai compris que nous étudions non pas pour chercher un travail, mais pour créer une activité. J'ai beaucoup appris sur l'assistance financière de la FOGEC pour nos projets."

Cet échange a permis aux étudiants de connaître les avantages d'être universitaires ainsi que le processus pour devenir entrepreneurs tout en valorisant ce que nous entreprenons.

Kerene Ndayi, stagiaire Université Révérend Kim