L'évêque du diocèse d'Isangi et administrateur apostolique du diocèse d'Isiro-Niangara a réceptionné, jeudi dernier, aux côtés du gouverneur de la province, l'usine de raffinage de tournesol sur le site de travail de Doko 2, dans la cité minière de Durba, dans le territoire de Watsa. Cette acquisition majeure est le résultat d’un partenariat entre Kibali Gold Mine, le diocèse d'Isiro-Niangara et le gouvernement. C'est la plus grande étape de ce vaste projet communautaire qui devrait contribuer au développement de la province, voire de la sous-région, peut-on sous-entendre.
"C'est la première grande étape de ce projet que nous voulons réaliser, initié par feu Monseigneur Julien Andavo, évêque du diocèse d'Isiro-Niangara, et que nous portons en avant. Ce projet a un avenir pour nous tous, pour la province. Nous avons besoin de le porter jusqu'à la fin, avec la collaboration de tout le monde (Kibali Gold Mine, gouvernement congolais, gouvernement provincial), pour que cela se réalise effectivement. Nous aurons le produit ici sur place. Nous avons déjà commencé à le produire. Il y a déjà 20 tonnes quelque part qui n'attendent que d'être pressées. Notre sol, notre province, notre pays sont capables de produire ce tournesol pour toute l'usine, durant les années et dans le temps", a précisé Monseigneur Dieudonné Madrapile, évêque du diocèse d'Isiro-Niangara.
Le gouverneur Jean Bakomito a, de son côté, félicité les initiateurs du projet. L'exécutif entend l'accompagner pour soutenir le développement de l'entité et l'embauche de plusieurs jeunes sans emploi aujourd'hui.
"Nous devons conjuguer des efforts mutuels pour permettre que nous puissions entamer l'industrialisation de la province. Il ne faut pas oublier que dans le cadre du programme de la République, le Chef de l'État insiste sur l'industrialisation, et cela doit commencer quelque part. À côté de Kibali Gold Mine, qui est un partenaire privilégié du diocèse, il y a également l'État congolais, qui souhaite que d'autres petites usines soient montées autour de la mine. Cela va résoudre la question de l'emploi et le problème d'insécurité alimentaire, parce que c'est l'huile qui sera produite avec toutes ses particularités et ses vertus. Et donc, c'est toute la province qui en bénéficiera, même toute la région", a reconnu l'exécutif.
Il est nécessaire de rappeler que ce projet remonte à 2019, lors de sa soumission au partenaire Kibali. Deux ans plus tard (2021), la mine avait financé le mini-projet expérimental de trois hectares, qui avait produit 1 849 kilogrammes de tournesol, qui ont été raffinés en Ouganda voisin et avaient produit 600 litres d'huile de tournesol. À ce jour, le projet compte plus de 10 hectares, tandis qu'en 2023, le projet s'est étendu avec 3 nouveaux hectares à Boh (territoire de Faradje), 1,5 hectare à Kokiza, 2 hectares à Gatanga et 7 hectares à Gola (territoire de Watsa).
Joël Lembakasi, à Isiro