Journée internationale de lutte contre la traite des personnes : la RDC s'engage fermement à éradiquer le fléau

Le 30 juillet de chaque année marque la Journée internationale de lutte contre la traite des personnes. Cette année, la République démocratique du Congo (RDC) a célébré cet événement avec force, démontrant son engagement résolu à combattre ce fléau.

C'est le cabinet du président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, qui a pris l'initiative d'organiser ces assises à l'occasion de cette journée, par le truchement de la Coordonnatrice du service spécialisé du Chef de l'État en charge de la Jeunesse, de la lutte contre les Violences faites aux Femmes et de la traite des personnes, Chantal Yelu Mulop.

L'activité s'est déroulée ce mardi 30 juillet 2024 à l'hôtel Hilton à Kinshasa, sous le thème évocateur, "Ne laisser aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des êtres humains". Cet événement a rassemblé de hautes autorités gouvernementales, des membres de la société civile ainsi que des ambassadeurs étrangers, tous réunis pour échanger sur les progrès accomplis et les défis à relever pour combattre ce phénomène dont le bilan s'alourdit chaque année à travers le monde.

"Nous avons fait des progrès considérables ces cinq dernières années sous le leadership du président de la République, mais il reste encore du travail à accomplir. C'est dans ce cadre qu'une agence de prévention et de lutte contre la traite des personnes, désormais connue sous le nom de Coordination en charge de la Jeunesse, de la lutte contre les violences faites aux femmes et de la traite des personnes, a été créée", a déclaré Chantal Yelu Mulop lors de la cérémonie. En effet, la lutte contre la traite des personnes est une priorité majeure pour le gouvernement congolais, qui s'emploie à protéger ses citoyens, en particulier les plus vulnérables, notamment les jeunes filles et garçons.

De son côté, le Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, représenté par son Vice-ministre, prévoit de mettre en place des mécanismes pour éradiquer la traite des êtres humains.

"La lutte contre la traite des êtres humains est un combat difficile à mener. Nous avons des personnes avisées, notamment la coordinatrice Madame Chantal Yelu et l'ambassade des États-Unis, ce qui nous encourage au niveau du ministère de l'Intérieur à mettre en place les dispositifs sécuritaires nécessaires pour soutenir cette lutte. Le nouveau ministre de l'Intérieur prend des mesures draconiennes pour lutter contre cette traite des êtres humains. Le ministère va compter sur les services de la police, de la DGM ainsi que de l'ANR pour mettre en place des dispositifs permettant d'accroître cette lutte", a laissé entendre le Vice-ministre de l'Intérieur chargé des Affaires coutumières, Ndeze Jean-Baptiste.

Pour l'ambassadrice des États-Unis d'Amérique, "Je suis très fière que le gouvernement congolais soit partenaire des États-Unis. Avec Madame Chantal, nous essayons d'unir nos efforts pour protéger nos citoyens et poursuivre judiciairement ceux qui contribuent à ce fléau. Nous allons continuer notre engagement", a déclaré Lucy Tamlyn, Ambassadrice des États-Unis en RDC.

Les objectifs principaux de cette journée visent à sensibiliser la population congolaise à ce fléau, afin de mieux le comprendre et de s'engager dans sa prévention. Ensuite, la RDC a tenu à mettre en avant les efforts considérables fournis ces cinq dernières années pour lutter contre la traite des personnes.

Les organisateurs ont souhaité attirer l'attention des acteurs de première ligne sur les défis à relever pour les prochaines années. Car, si des progrès notables ont été accomplis, il reste encore du chemin à parcourir pour éradiquer complètement ce phénomène sur le sol congolais.

Il est important de préciser que, lors de ces assises, un panel a été animé par l'avocat Général de la République, Éric Kuku Kiese, Paul Nsampu Mukulu, coordinateur adjoint de la coordination en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et traite des personnes et Cécile Méta Kasanda, l'ex-coordinatrice de l'Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) ainsi que Fils-lien Ely Thelot qui était à la modération de ce panel.

Plusieurs recommandations ont été émises à l'issue de ce panel, parmi lesquelles poursuivre les efforts pour protéger les enfants, et surtout la jeunesse. Pour ce faire, il est nécessaire que tous les pouvoirs, notamment judiciaire, législatif et exécutif, s'accordent afin de mettre en place des dispositifs forts permettant de résoudre efficacement le phénomène de la traite des êtres humains.

En effet, la traite des personnes touche particulièrement les mineurs, qui constituent une cible privilégiée des réseaux criminels à travers le monde.

Cette mobilisation de haut niveau démontre l'importance que le gouvernement congolais accorde à cette problématique. La lutte contre la traite des personnes est devenue une véritable priorité nationale, avec la mise en place de programmes ambitieux et l'implication de tous les acteurs concernés.

Au-delà des frontières nationales, la RDC entend également jouer un rôle de leader régional dans ce combat. Elle souhaite partager son expertise et ses bonnes pratiques avec ses partenaires financiers et techniques, afin de mener une lutte coordonnée et efficace contre ce fléau qui ne connaît pas de frontières.

En célébrant avec faste la Journée internationale de lutte contre la traite des personnes, la RDC a démontré sa détermination à protéger ses citoyens les plus vulnérables et à faire de cette cause une priorité nationale. Un engagement fort qui devrait inspirer d'autres pays de la région à emboîter le pas.

Il est important de signaler que cet événement a connu plusieurs autorités  gouvernementales telles que : le vice-Premier ministre, ministre de L’Intérieur, représenté par le vice-ministre de l’intérieur, chargé des affaires coutumières Jean-Baptiste Mwami ndeze et d’autres ministres qui ont été représentés par leurs secrétaires généraux il s’agit du ministère de sports et loisirs, ministère des droits humains, ministère de la justice, ministère de travail et prévoyance sociale ainsi que le  ministère des affaires sociales.