Dans une correspondance lundi 22 juillet dernier adressée au procureur général près la Cour des comptes, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) et l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP) encouragent Jules Alingete, inspecteur général-chef de service, à collaborer avec la cour au sujet de la mission de contrôle de 90 jours effectuée par son service à la Gécamines en 2023.
Pour ces organisations, cette collaboration peut « apporter tout éclairage nécessaire à l’enquête de la Cour des comptes dans le respect des dispositions légales ».
Elles appellent par ailleurs à l’apaisement dans ce dossier, estimant que la Cour des comptes et l’IGF sont des « institutions dépositaires du contrôle des finances publiques » et que, par conséquent, peuvent « ériger des ponts de convergence ayant pour finalité de veiller effectivement à la promotion du bien-être collectif, tributaire d’une gestion saine et transparente de derniers publics ».
Le 18 juillet dernier, jour où Jules Alingete était attendu par le procureur général près la Cour des comptes, le même procureur indiquait dans un autre document « qu’il y aurait une collusion entre le numéro 1 de l’IGF et le DG de la Gécamines, au détriment du trésor public ».
Se basant sur les révélations d’un journaliste entendu par lui, le procureur général près la Cour des comptes soupçonne également le chef de l’IGF d’être « propriétaire d'une fiduciaire dont il détient 54% de parts et qui est dirigée par son épouse. Elle traite des comptabilités des entreprises redevables d’impôts envers l’Etat (…). Résultat : un manque à gagner considérable pour l’Etat », précise-t-il.
Bruno Nsaka