Intervenant lors de la deuxième réunion du conseil des ministres tenue vendredi 21 juin, Félix Tshisekedi est revenu sur la nécessité d'organiser, dans les prochains jours, les états généraux des entreprises du portefeuille de l'État.
À l’en croire, ces assises auront pour objectif de poser le diagnostic de chacune d'elle et y proposer les plans de redressement avec des objectifs précis et clairs.
" Eu égard à l'efficacité des dispositifs à mettre en place pour assurer le suivi et évaluation des activités de nos entreprises, le Président de la République a relevé la nécessité de la tenue des états généraux des entreprises du portefeuille de l'État en vue de poser le diagnostic de chacune d'elle et y proposer les plans redressement avec les objectifs à court, moyen et long terme qui permettront de faire signer à chaque mandataire un contrat de performance adapté aux difficultés financières techniques et opérationnelles de chaque entreprise ", dit le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Le Chef de l'État estime que les méthodes d'évaluation des performances utilisées précédemment ont démontré des limites.
"Au cours de sa communication à la 96ème réunion du conseil des ministres du vendredi 28 avril 2023, le Président de la République avait exprimé sa préoccupation sur la redynamisation du modèle d'évaluation de la performance des entreprises du portefeuille de l'État qui chaque année signent des contrats de performance avec les mandataires de l'État au sein de ces entités. En exécution de son instruction, la ministre du portefeuille avait évalué les entreprises au cours de l'exercice 2023 en s'appuyant sur les critères fondés sur les chiffres d'affaires, la valeur ajoutée et résultat net, cette méthode d'évaluation a montré ses limites parce que ne s'appuyant sur aucun plan de redressement ou encore plan stratégique ", a fait remarquer Félix Tshisekedi.
Considérant que les entreprises du portefeuille y compris les établissements et services publics devraient être la colonne vertébrale de l'activité économique et industrielle de notre pays, rappelle Félix Tshisekedi, le ministre du portefeuille a été chargé ainsi que les ministères sectoriels concernés à se pencher sur la question et de proposer dans un délai de 30 jours des solutions idoines. La première ministre quant à elle devrait en assurer la coordination.
" En ce qui concerne les divergences constatées de plus en plus entre mandataires, présidents du conseil d'administration, Directeurs généraux ou encore entre Directeurs généraux et Directeurs généraux adjoints tendant à paralyser la vie des entreprises publiques et établissements publics et rendant inefficace de ce fait leurs actions et impacts sur les résultats, la première ministre a été encouragée à clarifier au regard des textes légaux et réglementaires en vigueur qui existent les rôles, les attributions des différents mandataires et envisagée un séminaire de réflexion afin de permettre à chacun de s'imprégner de son rôle effectif" ajoute le compte rendu de la réunion.
Rappelons-le, qu'à la suite de plusieurs missions menées par l'IGF au sein des Entreprises Publiques, il a été révélé des cas de mégestion et coulages des recettes publiques. Cette situation avait conduit au remplacement des animateurs des entreprises publiques.
Clément MUAMBA