RDC : deux corps sans vie ligotés découverts à Goma, le calvaire sécuritaire se poursuit

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Il s’agit de deux corps des jeunes garçons retrouvés tôt le matin de ce vendredi 13 mars au quartier Kyeshero (ouest de la ville), dans la commune de Goma, à proximité de la Cathédrale catholique en cours de construction.

Le conseil communal de la jeunesse de Goma hausse le ton et demande l’implication des autorités pour la sécurité de la population et de leurs biens en cette période de l’insécurité grandissante dans la ville.

« Ce que nous vivons dans la ville de Goma est affreux: des tueries, des découvertes des corps par-ci par-là. Deux jeunes ont été ligotés et leurs corps viennent d’être couverts sur l’avenue Rwamichacha au quartier kyeshero visiblement menottés. Nous avons constaté qu’ils ont été tués par des coups de pierres ou un objet lourd car leurs faces sont tellement caillassées. L’un a été identifié, il s’agit d’un jeune qui habite sur l’avenue Abattoir. Nous ne savons pas jusqu’à présent le mobile de ce meurtre et même les auteurs », a dit à ACTUALITE.CD Moïse Norbert akilimali, président du conseil communal des jeunes de Goma.

Ce représentant des jeunes déplore également la circulation d’armes dans la ville en raison notamment du rapprochement des fronts entre l’armée et la rébellion du M23, mais surtout la présence des miliciens wazalendo à Goma. 

« La ville de Goma est surmilitarisée, nous ne savons pas qui est qui et qui fait quoi, les armes circulent librement. Au quartier Kyeshero nous entendons des coups de balles la nuit comme le jour. Les bandits nous mettent dans une situation compliquée. C’est une situation de terreur, nous appelons les autorités sécuritaires à assumer leurs responsabilités, surtout le maire de la ville. J’appelle également la population à dénoncer les cas suspects et à rentrer souvent à temps pour éviter des incidents », a lancé ce responsable des jeunes. 

Nziraboba Mudosa Buda, jeune leader et politicien de Goma pense également « qu’il est temps que les autorités politico-militaires prennent leurs responsabilités en protégeant les civils » car dit-il,  « plus de 6 personnes tuées en moins de 72 heures c’est trop ».

L’insécurité ne veut pas dire son dernier mot en ville de Goma. En moins de 72 heures, au moins 10 personnes ont perdu la vie soit par meurtre, soit par assassinat ciblé. 

Les cas les plus illustratifs est d’une fusillade le mercredi 10 avril dernier, près du cabinet du gouverneur militaire faisant quatre morts, et le meurtre dans la nuit du mardi 9 avril, de trois jeunes par un soldat de la Garde Républicaine dans un restaurant au quartier Majengo. 

Yvonne Kapinga, à Goma