Violation des droits de l’homme en RDC : PPI a noté 12 cas au mois de mars

ACTUALITE.CD

L'organisation de défense des droits des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes, le Partenariat pour la Protection Intégré (PPI) note avoir enregistré 12 cas des violations des droits de l’homme et journalistes le mois de mars 2024.

C'est dans son feuillet mensuel que ces chiffres ont été dévoilés. Sur cette liste, la province de Tanganyika est en première position avec 6 journalistes du territoire de Moba qui vivent sous menace des services de sécurité pour avoir co-animé une émission à travers laquelle les invités et les auditeurs ont dénoncé l'insécurité grandissante dans leur entité.

Le Sud-Kivu est à la deuxième position avec 3 cas dont Furaha Makombe, une activiste pro-démocratie  visée par une plainte d'un ancien gouverneur de la province dont elle a denoncé la mauvaise gestion.

Toujours au Sud-Kivu, un journaliste a été victime des actes barbares lors de la couverture d'une manifestation des parents d'élèves à l'EDAP ISP, note PPI.

Cette organisation dit également avoir documenté deux cas dans la province du Maniema. Il s'agit notamment d'une menace d'assassinat contre Atibu Anjelani Bernardine, point focal de l'organisation APDE, mais également la tentative de kidnapping de Abedi Kazimoto Dallas président de la société Basonge dans le territoire de Kasongo.

Un autre cas de violations des droits de l'homme a été notifié à Kinshasa.

Cette organisation de défense des droits des DDH et journalistes recommande :

- Au gouvernement congolais  de veiller au respect strict de tous les textes légaux qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias afin de garantir la liberté de la presse et celle d’expression ;

- Aux responsables des forces armées, de la police et de services de sécurité de veiller au respect par leurs éléments de l’ordre et la discipline qui régissent leur profession, ainsi qu’au respect des lois de la république afin de mettre fin aux bavures commises à l’égard des DDH et de toute la population en général ;

- Au parlement de veiller au respect et à la mise en œuvre des textes légaux et renforcer le contrôle dans l’exécution de ces derniers afin de s'assurer que le gouvernement veille au respect strict de tous les textes légaux qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias afin de garantir la liberté de la presse et celle d’expression en RDC.

Dans ce rapport, le cas du journaliste Pascal Kamanzi a été soulevé. Il fait objet de poursuites judiciaires depuis 2023 devant le tribunal de grande instance de Bukavu, sur citation directe de l’acteur politique Mushi Bonane, qui l’accuse d’avoir laissé passer des “imputations dommageables” à son endroit suite aux propos de certains invités à l’émission de débat politique qu’il animait au mois d’avril 2023 à la radio Fan Fm où il travaillait à l’époque.

Conformément à la loi et à la déontologie, le journaliste Kamanzi avait alors tenté d’accorder le droit de réponse à Mushi Bonane mais en vain. En mars dernier, Pascal Kamanzi a été appelé à comparaître le 14 et ensuite le 28 mars. Après le 28 mars, l’affaire a été renvoyée au 11 avril 2024 dit PPI dans son feuillet du mois de Mars.

Justin Mwamba