RDC/Bas-Uele : une trentaine d'enfants kidnappés à Digba, la LRA pointée 

LRA

Une trentaine d’enfants ont été enlevés par l’armée de résistance du seigneur (LRA) depuis le 14 mars dernier, dans le territoire d’Ango (Bas-Uele), a appris ACTUALITE.CD des sources administratives locales. L'incident s'est produit à Digba, une entité se trouvant à  environ  45 kilomètres d'Ango centre, dans la chefferie  Sasa. 

Selon l’administrateur du territoire d’Ango, Marcellin Lekabusiya, les faits se sont déroulés la nuit. Parmi les victimes, il y a 14 garçons. Les assaillants ont aussi pillé de fond en comble les biens le principal centre de santé local, selon la même source. 

"On a emporté 32 personnes dont 14 garçons. Ce n'est pas le premier cas étant donné qu'au cours du même mois, 48 heures avant, à Gwane village de la même chefferie (Sasa), à 70 kilomètres d'Ango, on a réussi aussi à kidnapper au moins trois personnes ; et selon les informations que nous avons reçues ces otages ont été libérés. Je vous informe aussi qu'il y a eu pillage systématique d'un centre de santé de Digba où ces fugitifs ont emporté tous les  matériels de labo et des soins intensifs ainsi que tous les médicaments qu'ils ont trouvé sur place", a dit à ACTUALITE.CD Marcellin Lekabusiya, administrateur du territoire d’Ango. 

L’autorité territoriale évoque une insécurité grandissante dans la région suite à la faible présence des Forces armées de la République démocratique du Congo dans cette partie du pays. 

"Nous avons des problèmes sérieux pour les effectifs des militaires et aussi de leurs équipements. Les FARDC sont allées à la poursuite des assaillants où sont présentes pour assurer la sécurité des personnes", souligne-t-il. 

D’autres sources contactées précisent qu'actuellement la population vit dans la psychose bien que la situation reste sous contrôle des forces armées.

''Nous soupçonnons les rebelles centrafricains de la Seleka qui sont dans nos brousses, ceux de la LRA, les Mbororos... Ce sont les forces négatives qui s'y trouvent et qui menacent la population très souvent. On ne sait pas lesquels de ces rebelles auraient fait cette incursion. La population est très agitée comme d'habitude. On est en train de suivre leur trace là où ils sont partis parce que les familles sont vraiment perturbées'', a confié un acteur local de la société civile sous anonymat.

La source plaide en outre pour le renforcement des effectifs militaires dans cette partie de la province du Bas-Uele où l'incursion des rebelles reste récurrente. 

Joël Lembakasi, à Isiro