Sur facebook, nos équipes ont collecté ce double discours : “ 99,9% des bandits à mains armées sont des kasaïens” ; “Sans les Kasaïens au Katanga, l'insalubrité, le banditisme n'existerait jamais au Katanga”. Il s’agit là des discours séparatistes et tribalistes qui menacent la cohésion sociale.
Ce qu’il faut retenir
Il est important de souligner qu’aucune preuve tangible ne confirme l’affirmation selon laquelle 99,9% des bandits à mains armées seraient des Kasaïens. En effet, aucune étude statistique n’a été menée pour étayer cette déclaration.
Un officier de police judiciaire (OPJ) a également indiqué à Sango ya Bomoko que lors des interrogatoires ou des interpellations, l’appartenance ethnique n’est pas une considération centrale.
Par conséquent, il est inapproprié d’accuser toute une communauté d’être majoritairement impliquée dans des activités criminelles sans fondement factuel.
De même, attribuer l’insalubrité et le banditisme au Katanga uniquement à la présence des Kasaïens est une généralisation simpliste et infondée.
Ces discours tribalistes ne font que promouvoir la division et la discrimination, allant à l’encontre des principes d’unité et de cohésion nationale prônés par la constitution congolaise.
Lors de son message à Lubumbashi, chef lieu de la province du Haut-Katanga, pendant la campagne électorale, le chef de l’Etat réélu, Félix Tshisekedi, a clairement condamné toute forme de discrimination entre les citoyens congplais et a promis des mesures sévères contre ceux qui propageraient des discours haineux et discriminatoires.
Il est essentiel de promouvoir l’unité et la tolérance au sein de la société congolaise pour construire un avenir harmonieux et prospère pour tous ses habitants.