Dans un effort conjoint, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni ont recommandé l'inscription de six nouveaux individus, notamment affiliés au M23 et au FDLR, sur la liste des sanctions des Nations Unies. Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies au Conseil de sécurité, a affirmé que cette décision avait été approuvée à l'unanimité par tous les membres du Conseil de sécurité.
"La France est préoccupée par l'escalade des tensions entre Kinshasa et Kigali, illustrée par l'offensive du M23. Nous sommes convaincus que le soutien à des groupes armés, quel qu'il soit, ne fera qu'aggraver la situation", a déclaré mardi 20 février Nicolas de Rivière. "Nous appelons toutes les parties à contribuer à la désescalade et à tout faire pour maîtriser les tensions. Les forces armées de la République démocratique du Congo doivent également cesser toute collaboration avec les FDLR, comme l'ont promis les autorités congolaises."
Cette initiative fait suite également à une mission du Conseil de sécurité des Nations unies en RDC en mars 2023, qui avait révélé les principaux éléments de la stratégie de l'ONU face aux incursions de l'armée rwandaise en soutien au M23 dans la province du Nord-Kivu. Les sanctions sont l'un des leviers privilégiés par l'ONU pour répondre aux menaces contre la paix et à l'agression.
"Cette stratégie de sanctions va se poursuivre et s'intensifier. En tant que groupe, le M23 est déjà sous sanction du Conseil de sécurité des Nations unies depuis 2012, et ses dirigeants sont également visés individuellement par des sanctions », avait-il dit.
Cette approche coercitive est aussi soutenue par l'Union européenne, qui a pris des mesures similaires contre les groupes armés dans l'est de la RDC.
En tant que groupe, le M23 est sous sanction du conseil de sécurité des Nations unies depuis 2012. Ses dirigeants Sultani Makenga, Baudoin Ngaruye, Innocent Kaina, Jean-Marie Runiga Lugerero, Eric Badege sont également sur la liste des sanctions à titre individuel.