RDC : reprise timide du trafic sur la RN 17, tronçon Bandundu-Kinshasa un mois après les violences à Kwamouth 

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RN17

Les motos  vont actuellement jusqu'à  plus de 50 kilomètres de Bandundu à Kwamouth. Les cargos eux, quittent  Kinshasa  passant par le territoire de Kwamouth et arrivent à destination(Bandundu) sans inquiétude sécuritaire. Le trafic a, en effet, timidement repris sur la RN 17, menant de Kinshasa à Bandundu, inaccessible il y a un mois suite à l'insécurité.

Actuellement, seuls les contenaires fréquentent ce tronçon. Aucune agence de transport des personnes n'a mis ses bus sur cette route en terre à destination de Kinshasa.

Sur la route, le dispositif sécuritaire est renforcé. Des militaires sont placés dans plusieurs villages après les récents affrontements entre l'armée et les miliciens Mobondo sur le tronçon Masiambio -Nganambo. 

Un agent du service de transports rencontré jeudi au port Nganambo (frontière entre Kwamouth et Bandundu) par le reporter de actualité.cd précise qu'il n'y a plus de danger pour le trafic, les agences attendent plus d'assurances avant d'organiser le voyage de personnes.

" Il n'y a que les grands camions qui passent. Mais les bus n'ont pas encore repris, vues les atrocités de l'autrefois au plateau. Les patrons et les voyageurs ont encore peur. Mais les grands camions ramènent les marchandises de Kinshasa à Bandundu sans inquiétude. Tout est assuré, l'État a déjà pris le contrôle de la route", a déclaré cet agent sous anonymat.

Un chauffeur de contenaires croisé, explique dans quel état d'esprit ils quittent Kinshasa pour Bandundu, après ces violences.

« Il y a maintenant de la circulation, il y a des militaires à Sho-Maku, Masiambio, Etumba na ngwaka, etc. Quand on arrive à Masiambio, on ne se précipite pas de foncer vers Bandundu. On se patiente. Dès que vous êtes à trois, trois véhicules, et vous vous suivez sur la route. Si tu arrives et que tu es seul, toi-même, tu dois attendre les autres, on ne nous laisse  pas passer seul », a-t-il confié.

Les chauffeurs des gros véhicules estiment que cette posture n'est pas non plus de la paix durable. Ils recommandent au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que la paix revienne définitivement et que la route soit réouverte complètement au trafic.

"Que cette insécurisées prenne fin. Que la route redevienne comme avant. Parce que la famine gangrène la ville de Bandundu. Parce que les véhicules ne passent pas", plaide un autre chauffeur sur place.

A cette frontière entre Bandundu-Ville (Kwilu) et Kwamouth (Maï ndombe) , quelques militaires sont visibles. 

Le trafic a été suspendu pour les agences de transport de Bandundu sur la RN 17 suite aux violents affrontements entre les Fardc et les miliciens Mobondo enregistrés en décembre 2023. 

La situation s'était de nouveau embrasée entre les villages Tika ngai et Béthanie, ensuite entre " longue histoire" et Mapanda. Quelques jours plus tard, soit en 2024, les Fardc avaient mis en déroute plusieurs miliciens dont une dizaine neutralisés. Les fugitifs s'étaient dirigés, en grand nombre, vers la partie sud du territoire, exposant de nouveau, le territoire voisin de Bagata. 

Jonathan Mesa, à Bandundu