Plan de désengagement de la Monusco : Mise en place d'une commission interministérielle pour élaborer le budget sécuritaire, annonce le gouvernement 

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Deux casques bleus de la MONUSCO. Ph. Droits tiers.

Conformément au plan de retrait signé en novembre dernier entre le gouvernement et la Monusco, la République Démocratique du Congo se prépare réellement au désengagement progressif de la mission onusienne sur son territoire. Pour ce faire, les autorités congolaises s'activent déjà sur les dispositions nécessaires à prendre pour assurer la relève de l'après-ONU en RDC.

Dans une note d'information présentée à la 123e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 2 février 2024, le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières, Peter Kazadi, a révélé qu'une commission interministérielle a déjà été mise en place en vue d'élaborer le budget lié au plan de désengagement de la mission onusienne dans son aspect sécuritaire.

"Le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières a fait le point du processus de mise en œuvre du plan de désengagement accepté par la République Démocratique du Congo et la Monusco afin de permettre le déploiement de nos forces de défense et de sécurité devant remplacer celles de la Monusco. Une commission interministérielle est chargée d'élaborer le budget lié au plan de désengagement de la mission onusienne dans son aspect sécuritaire, car les charges concernant le retrait des forces de la Monusco relèvent de la souveraineté de l'État congolais, qui d'ores et déjà est appelé à reprendre sa responsabilité de protéger la population et les frontières nationales", rapporte le compte rendu de la réunion lu par la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine.

Après plus de 20 ans, la Monusco quittera définitivement la République démocratique du Congo (RDC) "au plus tard" fin de l'année 2024, ont confirmé le VPM, ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula, et Bintou Keita, Cheffe de la Monusco, lors d’une conférence de presse mi-janvier à Kinshasa. Le premier retrait total de la province du Sud-Kivu est prévu d’ici la fin du mois d'avril 2024.

À partir du 1er mai 2024, la MONUSCO devra se focaliser sur le Nord-Kivu et l’Ituri pour ce qui concerne la protection des civils. Pour le Sud-Kivu, la protection des civils sera à la responsabilité de la RDC", avait souligné Bintou Keita avant de poursuivre qu'après son retrait du Sud-Kivu, il y aura évaluation de la première étape du désengagement avant de se lancer à la deuxième étape qui prévoit un retrait de la mission de la province du Nord-Kivu. La troisième étape, indique Bintou Keita, commencera après l’achèvement de la 2e étape et de son évaluation, et conduira au retrait complet de la province de l’Ituri.

Clément MUAMBA