Affrontements FARDC-M23 : MSF assiste 8 000 personnes réfugiées à l'hôpital de Mweso 

Médecins Sans Frontières continue d'apporter son soutien à l'Hôpital général de Référence de Mweso, au Nord-Kivu, malgré des combats entre l'armée congolaise et le M23 depuis plusieurs jours. 

L'ONG reste présente à Mweso et dément les rumeurs faisant état de l’évacuation de son personnel et la suspension de son appui aux autorités sanitaires en faveur de la population déplacée. 

« Les équipes de MSF n’ont pas quitté Mweso malgré le contexte volatile. Les véhicules qui ont été vus en direction de Goma étaient présents pour assurer les mouvements réguliers entre Mweso et Goma, notamment pour approvisionner le projet en médicaments et assurer des rotations de personnel. En ce moment, les équipes restent sur place pour aider la population qui fait face à une situation humanitaire difficile ainsi que pour apporter son soutien aux collègues du ministère de la Santé », précise Çaglar Tahiroglu, coordinatrice de MSF, à Mweso.

À ce jour, MSF apporte une aide médicale et logistique aux 8 000 personnes qui ont trouvé refuge au sein de l’hôpital général de référence de Mweso. 

« Pour les 8000 personnes réfugiées au sein de l’hôpital, des abris temporaires ont été fournis; des activités liées au renforcement de l’hygiène dans ce site ont également été mises en place pour éviter le développement de maladies hydriques. Un accompagnement psychologique est également proposé », poursuit Çaglar Tahiroglu.  

Et d'ajouter : « Tant que la situation le permettra, MSF continuera d’apporter son aide médicale et humanitaire sans aucune discrimination pour toute la population qui a besoin d’assistance ».

Les équipes de Médecins Sans Frontières continuent d’appeler au respect du droit international humanitaire mais s’inquiètent des conséquences de ces affrontements sur les populations civiles.

D’intenses combats opposent les rebelles du M23 avec les forces régulières associées aux milices d’autodéfense dans la cité de Mweso qui s’est vidée de ses habitants depuis quelques jours.

Jonathan Kombi, à Goma