Une fillette de 10 ans et deux autres jeunes filles ont été grièvement blessées, tel est le bilan d'une bombe lancée dans la cité de Sake lors des combats entre les forces armées de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23, à quelques kilomètres de la cité de Sake, dans le territoire de Masisi.
« Il s'agit de Kikuru Muhindo qui est décédée et de deux autres jeunes filles grièvement blessées, Pascaline et Daniella. Nous étions juste là, sachant que les affrontements se déroulaient à quelques kilomètres de chez nous, mais nous ne savions pas que cela irait jusqu'à larguer des bombes dans les populations civiles. Malheureusement, nous partons. Depuis le début des affrontements, nous avons résisté pour accompagner nos FARDC, mais cela devient compliqué. Nous sommes obligés de nous réfugier à Goma en attendant le retour de la paix dans notre Masisi », a confié Emmanuel Bulompfu, habitant de Sake.
L'armée congolaise a confirmé cette information à travers son porte-parole au Nord-Kivu, justifiant cet acte par les pertes subies par la rébellion sur la ligne des fronts au cours des cinq derniers jours.
« Après avoir subi des pertes énormes, ce samedi 27 janvier, les terroristes du M23 et l'armée rwandaise en débandade ont largué une bombe dans la cité de Sake, tuant un enfant et causant des dégâts collatéraux », a déclaré NDJIKE Guillaume, porte-parole des Forces Armées de la RDC.
Des combats violents se sont poursuivis depuis samedi matin entre les rebelles du M23 et les forces loyalistes alliées aux jeunes résistants Wazalendo dans la cité de Mweso, territoire de Masisi. Des sources locales indiquent que la même situation est observée dans les villages de Karuba, Rushoga et Katana dans le même territoire.
Les M23 ont également lancé des attaques sur les positions des Wazalendo et des FARDC à Mbuhi et Bukama ce samedi matin, marquant la cinquième journée consécutive d'affrontements dans cette cité stratégique située à 100 kilomètres de la ville de Goma. La ville a enregistré une énorme perte de civils après le bombardement de jeudi dernier.
Suite à ces combats, de nombreux humanitaires ont décidé, samedi 27 janvier, de se retirer de la cité de Mweso et de ses environs.
Yvonne Kapinga, à Goma