RDC : Hervé Diakiese rejette tout acte d’intolérance politique postélectorale impliquant Ensemble pour la république

Photo/ Actualité.cd
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Ensemble pour la république n’est pas impliqué dans les actes de violence et de vandalisme signalés dans certaines régions du grand Katanga depuis la réélection de Félix Tshisekedi, selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à  la présidentielle du 20 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC).

Dans une conférence de presse commune de l’opposition à Kinshasa ce  samedi, le porte-parole du parti de l’opposant Moise Katumbi, arrivé deuxième au scrutin présidentiel estime que son parti a été plus victime des actes d’intolérance d’acharnement depuis plusieurs mois et pendant tout le processus électoral.

«  Notre parti a payé un lourd tribut pour la démocratie. Cherubin Okende, mon prédécesseur, est encore à la morgue. Pendant la campagne,…notre cadre, a été tué. A Moanda, Moise Katumbi et nos militants ont  fait l’objet d’agression. Son conseiller spécial est en prison pour des raisons totalement fausses. Mike Mukebayi, un autre proche de Moise Katumbi, croupit en prison », a déclaré Hervé Diakiese.

Cette semaine, le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a été vandalisé par des jeunes à Kashobwe, fief de Moise Katumbi. Plusieurs observateurs ont qualifié cet acte de représailles  aux actes similaires posés à Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental, où le siège d’Ensemble a été saccagé après l’annonce de la victoire de Félix Tshisekedi par la Céni. Le porte-parole du parti de Katumbi rejette cette version des faits.

« A Kashobwe, c’était la révolte de la population. Les militants d’Ensemble n’étaient pas concernés. Un habitant a été arbitrairement arrêté par la police sous prétexte qu’il aurait proféré des insultes à l’endroit du chef de l’Etat. Et la population a réagi par la destruction du siège de l’UDPS », a-t-il précisé.

Il indique par ailleurs que tout acte de violence commis sur les ressortissants du Kasaï  sur fond du tribalisme dans le grand Katanga n’implique ni Moïse Katumbi, ni son parti.

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme dont l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) exhorte les autorités et les politiques à œuvrer ensemble pour le maintien de la paix et de la cohésion nationale pendant tout le processus électoral en RDC.

Bruno Nsaka