Rappelant la nécessité d'un dialogue pour la tenue de "vraies" élections, Martin Fayulu prévient : "Félix Tshisekedi ne peut pas continuer à se conduire comme quelqu'un qui n'a pas de lois"

Les candidats Présidents de la République Martin Fayulu, Seth Kikuni, Floribert Anzuluni, ainsi que les représentants de Moïse Katumbi Chapwe, Dénis Mukwege Mukengere, Delly Sesanga, Franck Diongo et Matata Ponyo ont réitéré leur appel à l'annulation des élections générales tenues le 20 décembre 2023 pour des irrégularités et dérapages constatées lors des opérations et non élucidées jusque-là par la Commission Électorale Nationale Indépendante.

Au cours d'une conférence de presse organisée samedi 6 janvier 2023, Martin Fayulu Madidi a rappelé la nécessité de se mettre autour d'une table pour discuter de la tenue des vraies élections. Pour lui , Félix Tshisekedi ne peut plus continuer à se comporter comme s'il n'existait pas des lois en République Démocratique du Congo.

« Nous devons nous mettre autour d'une table pour discuter et nous allons discuter, il n'y a pas de secret, il n'y a pas à tourner en rond. En 2016, vous avez vu qu'on arrivait pas à trouver la solution, les Présidents Dénis Sassou Ngwesso et Edouardo Do Santos de l'Angola à l'époque avaient demandé à nos évêques de traverser à Brazzaville et les évêques sont revenus nous avons tenu le dialogue de la CENCO qui a produit l'accord de la Saint Sylvestre. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas échapper, Félix Tshisekedi ne peut pas continuer à se conduire comme quelqu'un qui n'a pas des lois, qui n'est pas encadré, il y a des limites,dans ce pays il y a des limites,la loi c'est la limite », a-t-il fait savoir à une question de la presse.

Déplorant la violation des lois de la République par l'actuel président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Martin Fayulu dit espérer qu'il y aura des bons offices pour parvenir à la tenue d'un dialogue pour la tenue des vraies élections.

« Monsieur Dénis Kadima a systématiquement violé la loi électorale, il se disait nous sommes au Congo et comme il n'y a pas des limites j'y vais mais il a compris que la population c'est la limite, la loi c'est la limite. Nous attendons que les sages africains, en 2018, ils avaient dit qu'ils allaient venir,ils ne sont pas venus, aujourd'hui si ces sages là ne viennent pas nous demandons aux sages congolais de se mettre à la danse », a indiqué celui qui était numéro 21 à la dernière présidentielle.

Après l'annulation des suffrages exprimés aux législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions (Yakoma et Masimanimba) et l'invalidation des 82 candidats pour fraude et détention illégale de machines de vote, l'opposition politique n'est pas toujours rassurée par CENI d'éclairer l'opinion sur les différentes irrégularités soulevées par les missions d'observation électorale et d'autres parties prenantes à l'issue des opérations de vote du 20 décembre 2023.

Ces opposants ont dénoncé la complicité de la CENI avec la famille politique de Félix Tshisekedi d'autant plus que les bénéficiaires des dispositifs électroniques de vote selon les résolutions de la commission d'enquête de la Commission Électorale Nationale Indépendante sont de la majorité au pouvoir.

Clément MUAMBA et Bruno NSAKA