La monnaie congolaise est en chute libre depuis plusieurs mois. Le franc congolais se déprécie au jour le jour face notamment au dollar américain avec lequel il cohabite en RDC. Cela est un gros souci pour la population congolaise qui perd de plus en plus le pouvoir d’achat et n’a pas manqué l’occasion de le rappeler au président de la République, pendant cette campagne électorale.
A la dernière étape de sa campagne, celle de Kinshasa, Félix Tshisekedi a répondu par un principe d’économie simple. Il s’agit pour les congolais de changer d’habitude face au dollar, c'est-à-dire, privilégier les francs congolais aux devises étrangères.
« Ce qui affaiblit le franc congolais, c’est notre habitude, congolais à toujours recourir au dollar à chaque fois que nous avons des francs congolais. Même ce que nous pouvons planter ici, nous cherchons les dollars pour les importer d’ailleurs. Je ne veux plu de ces choses », a-t-il dit à place Sainte Thérèse.
Il a ajouté :
« Notre politique est de pouvoir planter au Congo, aider nos agriculteurs, augmenter leurs productions et donner de l’emploi aux congolais. Si nous ne faisons pas cela, nous resterons esclaves d’autres économies. Le problème du dollar n’est pas aussi difficile, c’est une histoire de confiance. Nous pouvons mettre cette confiance sur le franc congolais et les choses vont changer ».
Dans un briefing presse hebdomadaire tenu le 17 juillet 2023, Nicolas Kazadi, avait déjà recommandé la même chose.
“Nous congolais, nous devons davantage apprendre à faire confiance en notre monnaie, nous devons avoir le courage d'épargner en Franc Congolais, d'ouvrir les comptes à terme en franc congolais parce qu'ils sont bien rémunérés et souvent d'ailleurs en terme réel la rémunération des dépôts à terme en franc congolais est supérieur à la rémunération des dépôts à terme en dollar. Il faut changer la mentalité et la culture par rapport à l'utilisation de notre propre monnaie", avait recommandé Nicolas Kazadi.
L’instabilité du taux de change est une situation qui, non seulement entraîne la flambée des prix des produits de première nécessité, mais également une occasion pour les cambistes de manipuler arbitrairement le taux de change. Ce qui, d'après plusieurs experts du secteur n’est pas avantageux.