La République démocratique du Congo, ce vaste pays au cœur de l’Afrique est parmi les pays les plus riches en ressources minières et naturelles. L’or, l’argent, le cuivre, le coltan, et d’autres minerais précieux pullulent dans son sous-sol. Ce pays continent, deuxième en Afrique de par sa superficie, regorge de nombreuses sources d’eau, sans compter sa diversité de la faune et de la flore.
En outre, la RDC émerge, en son sein, une grande richesse culturelle et linguistique. Par exemple, plus de 35 millions de personnes à travers le monde parlent une ou plusieurs de quelque 500 langues de la famille bantoue dont le Kikongo, le Kiswahili, et le tshiluba, le kinyarwanda et le kirundi.
Ces langues se sont propagées à travers le monde par les mouvements migratoires, qui ont commencé en Afrique de l’Ouest depuis 5000 ans. C’est ce que révèle une étude interdisciplinaire récente publiée dans la prestigieuse revue Nature, à laquelle ont participé Igor Matonda Sakala, docteur en histoire de l’art et archéologie de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et chef de département des sciences historiques, gestion du patrimoine et développement à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), Joseph Koni de l’Institut supérieur pédagogique de Kikwit et Jean Pierre Donzo de l’Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe (ISP) à Kinshasa, pour le compte de la RDC.
Selon cette étude, la RDC a joué un rôle prépondérant dans la migration et l’établissement des communautés linguistiques bantoues plusieurs années avant Jésus-Christ. La plus-value de cette étude est qu’elle est effectuée sur base des données biologiques et génétiques modernes et anciennes, remontant même de l’âge de fer, pour établir le lien entre les communautés linguistiques grâce à des mouvements de migration.
Que retenir en gros de cette étude ? Comment les données issues de cette étude peuvent-elles être utiles dans d’autres domaines, notamment la lutte contre les maladies génétiques comme la drépanocytose ?
Suivez les réponses à ces questions avec Igor Matonda Sakala, Docteur en histoire de l’art et archéologie de l’Université Libre de Bruxelles, dans ce Podcast réalisé par Bruno Nsaka.