Sud-Kivu : BCNUDH dote les cliniques universitaires de Bukavu d’un centre médico-légal

Photo d'illustration
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Un bâtiment pour médecine légale a été construit dans l’enceinte de l’université officielle de Goma. Il a débuté de fonctionner comme structure ce mercredi 06 décembre. Le centre médico-légal en question a été construit et équipé avec le financement du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, à hauteur de près de 70.000 dollars américains. Ces travaux ont été exécutés par l’ASBL SOS-JM pendant plus de 7 mois. La nouvelle a été affirmée par le professeur Aluna Arnold de l’université officielle de Bukavu. 

 « Il vrai que le centre de médecine légal peut servir à plusieurs interventions pouvant impliquer la médecine moderne. Par exemple, en cas où l’on a trouvé de dépouille mortelle sans en savoir plus sur les causes lointaines du décès, l’intervention de cette structure médicale peut en apporter de précision. Les services du centre médico-légal peuvent concourir à remonter ses origines entre la première et la quatrième génération. Le centre peut aussi servir de liaison entre la justice et la médecine. Il permettra de contribuer à lutter contre les violences sexuelles et d’autres impunités », explique Mr Aluma, parlant au nom du recteur de l’université officielle de Bukavu.

La médecine légale est une spécialité médicale dont les actes sont effectués sur réquisition du procureur de la république, d’un officier de police judiciaire ou sur commission d’un juge d’instruction. La médecine légale prend en compte les actes concernant la médecine du vivant qui a pour principales activités les examens des victimes afin de déterminer une incapacité de travail, de demande d’estimation de l’âge biologique, les constatations de lésions et de traumatismes. La thanatologie qui fait partie de cette médecine, sert d’effectuer dans des instituts médico-légaux des autopsies et des levées de corps en présence des médecins légaux en vue d’apporter d’expertise devant une juridiction.

A Bukavu, le centre de médecine légale existe depuis 2020 mais n’avait jamais fonctionné comme tel par manque d’infrastructures.

Jean Marie Makuma