Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé ce mardi l’interdiction stricte aux militaires congolais de nouer tout d’entretenir un contact avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), a annoncé le Général Sylvain Ekenge, porte-parole de l'Armée. Toute infraction à cette directive sera traitée avec rigueur, conformément aux lois en vigueur, a-t-il précisé, soulignant l'application sans compromis de la politique de tolérance zéro.
Cette décision intervient après les visites consécutives à Kinshasa et à Kigali de la Directrice du Renseignement National américaine (DNI) , Avril Haines. Selon des informations émanant de la Maison Blanche, les Présidents Kagame et Tshisekedi ont envisagé des mesures concrètes pour apaiser les tensions entre leurs deux pays. Le gouvernement américain a salué cet engagement et exprimé son intention de surveiller attentivement les actions entreprises par la RDC et le Rwanda pour apaiser les tensions.
En août dernier, les États-Unis avaient sanctionné trois hauts commandants des FDLR : Apollinaire Hakizimana, chef des FDLR et commissaire à la défense, le général de brigade Sebastian Uwimbabazi chargé du renseignement, et Ruvugayimikore Protogene, dirigeant du groupe Maccabe, affilié aux FDLR, anciennement connu sous le nom de Commando de Recherche et d’Action en Profondeur (CRAP).
Un rapport du secrétaire général de l’ONU, début août, avait également souligné que les attaques des FDLR contre les rebelles du M23 avaient exacerbé les tensions entre la RDC et le Rwanda. Pour être complet, en juin, l’ambassadeur américain auprès des Nations Unies, Robert A. Wood, avait exhorté les Forces Armées de la RDC à cesser toute collaboration avec les FDLR. Dans le même temps, il avait également appelé Kigali à cesser son soutien aux rebelles du M23, qui occupent de vastes territoires dans la province du Nord-Kivu.