Le leader libérien et légende du football, George Weah, a concédé sa défaite face au leader de l'opposition Joseph Boakai après un second tour serré de l'élection présidentielle, déclarant qu'il était "temps de placer l'intérêt national au-dessus de l'intérêt personnel". Les derniers résultats, presque complets, ont montré Boakai en tête avec près de 51 % des voix au Liberia, la plus ancienne république d'Afrique, fondée par d'anciens esclaves américains.
En République Démocratique du Congo (RDC), ces événements suscitent des réactions, surtout en vue des élections prévues en décembre. Moise Katumbi a salué l'attitude de l'ancien footballeur : "Je salue l'élégance et le fair-play de mon frère, le Président George Weah, qui témoigne d'un grand sens de l'État et de responsabilité en respectant la volonté des urnes. Mes félicitations au nouveau Président élu, Joseph Boakai. Le Libéria doit servir d'exemple pour la RDC". En plus de la politique, les deux partagent une passion commune pour le football.
De son côté, Martin Fayulu, également candidat à la présidentielle, espère que cette leçon sera retenue, notamment par la RDC : "Qui a dit qu'en Afrique, un président en exercice n'organise pas les élections pour les perdre ? Je salue l'indépendance, la transparence, l'intégrité et le courage de la Commission électorale nationale du Liberia. Je salue également le fair-play du président George Weah. Que l'exemple du Liberia serve de leçon à d'autres pays et dirigeants".
La plateforme Lamuka exprime un sentiment similaire : "Le Président George Weah honore l'Afrique et son pays, le Liberia, en félicitant le vainqueur de l'élection présidentielle. C'est une preuve supplémentaire que nous pouvons organiser une transition pacifique sans compromis ni deal honteux".
Martin Fayulu continue de se déclarer victime de fraude électorale. Il estime qu'il avait remporté l'élection présidentielle de 2018 et appelle cette fois à une mobilisation pour une transparence accrue dans le processus électoral