À la suite des affrontements entre militants de l'union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), fédération de Kasumbalesa et ceux de Ensemble Pour la République, parti de l'opposition, dans la même ville frontalière située dans le Haut-Katanga, Justicia Asbl, une organisation de promotion et de défense et de protection des droits de l'homme, dénonce la léthargie de la justice qui est resté muette face aux attaques et propos d'incitation à la violence et à la haine tribale.
" Justicia Asbl dénonce la léthargie de la justice et surtout des procureurs généraux et de la République des provinces du Kasaï central et du Haut-Katanga favorisant les propos d'incitation à la violence et à la haine tribale ainsi que des attaques et intolérance politique ayant occasionné des incidents graves contre les membres des partis politiques de l'opposition Ecidé et Ensemble Pour la République. Mardi 11 novembre, les militants du parti politique Ensemble Pour la République, parti d'un candidat président de la République, Moïse Katumbi, ont été attaqués par ceux de l'UDPS à Kasumbalesa. En réplique, les militants de Ensemble Pour la République ont attaqué la permanence de l'UDPS à la base bilanga causant des dommages matériels ", lit-on dans le communiqué de presse de Justicia Asbl de ce mercredi 08 novembre 2023.
Et de poursuivre :
" Dans une vidéo devenue virale sur internet, un certain cœur de Lion, non autrement identifié et une autre personne, assument pleinement l'attaque contre les membres de Ensemble Pour la République et promettent le pire à Moïse Katumbi au cas où il se rendait dans la cité de Kasumbalesa ".
Cette organisation de la société civile évoque le silence des instances judiciaires, un silence qui pourrait, selon Justicia, être fatal au regard de l'intensification des propos d'incitation à la violence.
" Comme on peut le constater, le silence des autorités judiciaires a permis à ces individus récalcitrants de passer de la parole à l'acte, et sur si aucune poursuite n'est engagée, il y aura encore des nouvelles attaques peut-être meurtrières dont les responsabilités seront partagées entre le procureur général près la cour de cassation pour les propos tenus par le gouverneur du Kasaï Central et le chef du parquet près le tribunal de paix de Kasumbalesa pour s'être obstiné d'arrêter des individus clairement identifiés et ayant engagé leur responsabilité dans ces attaques ", poursuit ce communiqué de presse.
Ainsi, dans sa mise au point, Justicia Asbl invite également les responsables des partis politiques de tout mettre en œuvre pour sensibiliser leurs militants contre les attaques d'incitation à la haine tribale, violence et intolérance politique en cette période de campagne électorale.
Contexte
Les militants de Ensemble Pour la République et ceux de l'UDPS se sont affrontés mardi dans la ville frontalière de Kasumbalesa, dans le Haut-Katanga. Le parti de Moïse Katumbi accuse celui du Président Félix Tshisekedi d'avoir attaqué ses militants alors qu'ils étaient en pleine manifestation de préparation de leur leader dans cette cité douanière. En réplique, ceux de Ensemble se sont pris à la base UDPS bilanga. Une situation qui se détériore à quelques semaines de la tenue des élections générales en RDC.
José Mukendi, à Lubumbashi