RDC : l’extension des zones d’insécurité préoccupe à moins de deux mois des élections

Photo d'illustration
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En République démocratique du Congo, l’expansion des zones touchées par l’insécurité inquiète alors que les élections générales sont attendues à la fin de cette année. Ce mardi, la Synergie des Missions d’observation Citoyenne des Elections (SYMOCEL) qui suit le processus électoral a exprimé son inquiétude face à cette situation rappelant que « les territoires de Masisi et du Rutshuru n’ont en effet pas participé à l’enrôlement électoral, ne sont pas pacifiés et restent en butte à des activités armées et à l’occupation du M23 qui vont empêcher les populations à participer aux scrutins du 20 décembre prochain ».

En plus de deux territoires du Nord-Kivu sus évoqués, le territoire de Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe lui aussi secoué par l’insécurité n’a pas participé à l’enrôlement des électeurs.

« Si la vie reprend peu à peu dans le territoire de Kwamouth, ce territoire du Mai-Ndombe reste aussi en marge du processus faute d’identification et d'enrôlement des populations », note la SYMOCEL dans un communiqué.

Face à ce tableau déjà sombre sur le plan sécuritaire, s’ajoute le conflit communautaire à Kisangani et dans plusieurs localités de la province de Tshopo. En effet, depuis février dernier, un conflit foncier déchire les Mbole et les Lengola. Et selon les autorités, ces violences ont déjà fait plus de 500 morts et plus de 70 000 déplacés. Ce qui préoccupe la SYMOCEL à moins de deux mois de la tenue des élections.

« Les violences intercommunautaires ont éclaté dans la Tshopo entre les communautés les Mbolé et les Lengola, avec un triste et controversé bilan sur les (250 à 500) selon les sources provinciales et les sources indépendantes et 70 000 déplacés internes. Ces violences commencent à 80 km de Kisangani et touchent les territoires d’Ubundu, Isangi, Opala et une partie du territoire de Yakusu sur une superficie de 4800 km², soit le 1/6 de la superficie d’un pays comme le Burundi. »

Au regard de l’extension « spectaculaire » des zones d’insécurité, la appelle notamment le ministre de l’intérieur à « prendre conscience que la responsabilité de la sécurité des Candidats, des personnes et des leurs biens pendant la période électorale lui incombe pleinement ; à publier en haute priorité le plan de sécurisation du processus électoral et de rétablissement de la paix dans les zones sous violences communautaires ».