RDC : Félix Tshisekedi condamne l'intolérance politique et les actes de violence contre Martin Fayulu à Tshikapa

Martin Fayulu à Tshikapa
Martin Fayulu à Tshikapa

Martin Fayulu, en périple pre-électoral dans la région du Kasaï, a été confronté à l'intolérance politique. À Tshikapa, sa caravane a été prise pour cible samedi par des individus se réclamant du parti au pouvoir. Des projectiles ont été lancés, et un pare-brise a été brisé, dans une tentative d'empêcher le candidat à la présidentielle de tenir son rassemblement dans la ville. Finalement, le meeting a eu lieu sur le terrain Kalay, dans la commune de Dibumba, où Martin Fayulu a dénoncé ces actes. Il a plaidé en faveur de l'unité, de la cohésion nationale, et a appelé les partisans de l'UDPS à mettre fin à la violence contre les opposants politiques.

Par l'intermédiaire de sa porte-parole, Tina Salama, Félix Tshisekedi a exprimé son « regret face à l'intolérance politique dont a été victime Martin Fayulu ». Sans pointer directement du doigt les auteurs de ces violences, il a fait allusion à « certains compatriotes ». Il a condamné fermement « ces actes anti-démocratiques », exhortant « le peuple congolais à faire preuve de tolérance et de citoyenneté envers tous les candidats ».

Ce n'est pas la première fois que des incidents ciblent les opposants politiques dans cette région du pays. Fin juillet, Delly Sesanga, candidat déclaré à la présidentielle, a été victime d'une agression alors que son cortège traversait les rues de Kananga, dans la province de Kasai-central. Il a été touché à la tête par un projectile lancé par un agresseur non identifié. Un véhicule transportant un groupe de journalistes qui couvraient cet événement a également été pris pour cible, avec des jets de pierres ayant légèrement blessé certains reporters.

Delly Sesanga a réagi à l'incident de Tshikapa en condamnant ces actes de violence à l'encontre de Martin Fayulu et de ses partisans, qualifiant cette intolérance politique institutionnalisée de « inacceptable dans une démocratie ». Il a appelé à une lutte collective contre ces pratiques, prônant la refondation du Congo pour rétablir le respect de la loi et garantir la liberté de tous les Congolais, sans distinction et sur l'ensemble du territoire national.