Procès Salomon Kalonda : la défense sollicite une remise de trois mois pour permettre une bonne prise en charge du prévenu, la Cour va se prononcer le 8 novembre

Salomon Kalonda devant la Cour militaire à Ndolo
Salomon Kalonda devant la Cour militaire à Ndolo

Le procès de Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi s’est poursuivi ce jeudi 2 novembre devant la Cour militaire de Kinshasa/Gombe siégeant à la prison militaire de Ndolo. Comme lors de l’audience du 16 octobre dernier, le prévenu était absent ce jour pour des raisons de santé. Il est pris en charge en dehors de la prison. Ce jeudi, la Cour a lu séance tenante, la correspondance adressée par le médecin responsable de la clinique pour signifier l’impossibilité d’extraire M. Kalonda de l’hôpital en vue de comparaître.

« Vue l’instabilité de santé de Monsieur Salomon Kalonda, notamment vu le risque d’un accident vasculaire cérébrale hémorragique ou toute autre complication liée à son état de santé, je déconseille son extraction de la clinique et je ne saurai pas le faire extraire pour ce jeudi 2 novembre 2023 », dit la correspondance de la clinique

Ce document est également parvenu au ministère public qui en a pris conscience, mais qui a tout de même sollicité la tenue d’une audience à l’hôpital.

Une contre-expertise médicale a été effectuée sur l’état de santé de Salomon Kalonda et selon la défense, la situation critique que traverse ce proche de Katumbi s’est révélée vraie. Ainsi, la défense a sollicité une remise de trois mois en vue de permettre une bonne prise en charge de M. Kalonda.

« Dix-neuf médecins ont confirmé le premier rapport médical. Il ne s’agit pas pour le prévenu d’esquiver votre cour, ni de s’échapper à répondre des faits qui sont mis à sa charge. Parce qu’il est malade et c’est avéré, appréciez ce rapport, et faire droit à une demande du ministère public serait tout simplement inhumain. Le médecin traitant a sollicité la coopération de la Cour pour lui donner des soins appropriés. Il n’y a aucun médecin qui peut soigner dans ces conditions-là où il y a une pléthore d’hommes armés et des agents de sécurité. Voilà pourquoi nous sollicitons une longue remise de trois mois pour que le médecin puisse le prendre en charge correctement », a expliqué la défense.

Une décision de la Cour militaire est attendue le 8 novembre prochain concernant les demandes des parties.

Salomon Kalonda Idi a été arrêté le 30 mai à l'aéroport de N'djili, à Kinshasa. Depuis son arrestation, ses avocats contestent les accusations portées contre lui et remettent en question la légalité de la procédure ayant conduit à sa détention. La conseillère de Moïse Katumbi a qualifié cette procédure judiciaire de "procès de la honte" et sa défense soutient qu'il s'agit d'une machination politique visant à éliminer un adversaire politique.

Ivan Kasongo