La coordination provinciale de l'environnement et du développement durable du Sud-Kivu a annoncé mardi dernier la suspension des activités de chasse dans la province, dans le but de prévenir la propagation du monkeypox, également connu sous le nom de variole du singe, suite à la confirmation de plusieurs cas dans la région. Cette mesure vise à réduire le risque de contact entre les humains et les animaux infectés.
John Yowana, coordinateur provincial de l'environnement à Bukavu, a expliqué que cette décision visait à éloigner les individus de la faune sauvage, qui est le principal réservoir du virus. Il a ajouté que la consommation, le stockage, le transport et le commerce de viandes de brousse étaient désormais interdits dans les huit territoires de la province du Sud-Kivu. Actuellement, des dizaines de cas contacts sont placés en quarantaine pour observation.
La société civile de Bukavu mène quant à elle des actions de sensibilisation auprès de la population pour réduire la transmission du virus. Au cours des deux dernières semaines, plusieurs cas confirmés de monkeypox ont été signalés dans la province du Sud-Kivu. Adrien Zawadi, président de la société civile du Sud-Kivu, a déclaré : "Nous faisons de notre mieux pour alerter la population face à cette maladie. Nous menons des campagnes de sensibilisation auprès de la population ainsi que des autorités sanitaires de la province. Une équipe fait de même à Mwenga, où la maladie a débuté et où l'on a observé plusieurs cas de la maladie. La maladie est bien présente à Bukavu. Ces dernières semaines, les médecins ont signalé des cas."
La variole du singe est causée par le virus monkeypox ou orthopoxvirus simien. Initialement présente chez les animaux, en particulier les singes et les rongeurs, la maladie peut se manifester chez l'homme sous une forme atténuée de la variole humaine, avec des symptômes moins graves et une létalité plus faible. Les premiers symptômes de la variole du singe comprennent de la fièvre, des douleurs musculaires et de la fatigue chez les patients.
Jean-Marie Makuma