Contentieux des candidatures à la présidentielle: Le Procureur Général près de la Cour Constitutionnelle préconise le rejet de la requête de Kikuni

Cour constitutionnelle
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La Cour Constitutionnelle de la République démocratique du Congo s'est réunie ce vendredi 27 octobre 2023 pour examiner les contentieux liés aux candidatures à l'élection présidentielle prévue pour décembre 2023. Au cours de cette audience, la Cour a notamment étudié la requête déposée par le candidat à la présidence, Seth Kikuni, à l'encontre d'un autre candidat, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. La requête de Kikuni se fondait sur le fait que Tshisekedi s'était présenté en 2018 sous le nom de Tshisekedi Tshilombo Félix, alors qu'il se présentait pour la prochaine élection sous le nom de Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine.

Lors des délibérations, le Procureur Général près de la Cour Constitutionnelle a rappelé que cette instance siège en tant que juge électoral et non comme un organe chargé de statuer sur les noms des candidats. De plus, il a souligné que le requérant, Seth Kikuni, n'a pas prouvé en quoi ce changement de nom aurait porté préjudice à sa candidature.

"La Cour déclarera cette requête irrecevable, car elle a été déposée hors délai. La requête a été soumise le 23 octobre, alors que la période de dépôt des requêtes s'étalait du 20 au 21 octobre. De plus, le cycle électoral de 2018 diffère de celui de 2023, et les conditions fixées par le législateur ne sont pas les mêmes. Le candidat Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine, qui s'est identifié et a obtenu sa carte d'électeur à la CENI, est le candidat à sa propre succession en 2023. En outre, notre Cour agit en tant que juge électoral et non comme un organe chargé de statuer sur les noms des candidats. Le requérant a mal orienté sa requête en cherchant à faire annuler la décision de la CENI uniquement en raison du changement de nom du candidat lors du cycle électoral de 2023. Par conséquent, le requérant Kikuni n'a pas démontré en quoi cela aurait nui à sa candidature. Nous demandons donc à votre Cour de se déclarer compétente pour déclarer cette requête irrecevable et non fondée", a déclaré le Procureur Général Mukolo Nkokesha dans son réquisitoire adressé aux juges de la Cour Constitutionnelle.

La Cour rendra son verdict le lundi 30 octobre, mettant ainsi fin aux contentieux électoraux concernant l'élection présidentielle. La liste définitive des candidats à la présidence sera alors rendue publique.

Ivan Kasongo