Lancement des travaux de construction des postes frontaliers de Kavimvira à Uvira et de petite barrière à Goma

Le Ministre d’Etat aux Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro,  a posé ce jeudi 26 octobre, la première pierre de construction des bâtiments et installations du poste frontalier de Kavimvira, dans le territoire d’Uvira dans la Province du Sud Kivu, frontière avec Gatumba dans la République du Burundi. La construction de ce poste frontalier va booster le commerce entre les deux pays et permettra aux agents des services œuvrant aux frontières de travailler dans des conditions optimales. Deux jours plus tôt, le ministre a lancé les travaux de construction du poste frontalier de la petite barrière de Goma, frontière avec Gisenyi au Rwanda, à côté du directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Monsieur Albert Zeufack. 

"La définition de la nouvelle initiative de la Banque mondiale pour les grands lacs, est destinée à soutenir la paix et la stabilité après les périodes des  conflits et  d’instabilité. Cette stratégie  est composée de deux piliers interdépendants qui soutenaient, d’une part la prise en compte des groupes vulnérables et l'amélioration de la résilience des communautés, et d’autre part la promotion de la coopération économique et l'intégration régionale. Pour ce dernier pilier, les objectifs étaient de soutenir les pays de la région à relever les principaux défis économiques communs notamment en levant les obstacles liés au commerce et à l'intégration économique", précise Albert Zeufack. 

Pour Alexis Gisaro, "Ces travaux s’inscrivent dans la droite ligne de la vision du Chef de l’Etat de la modernisation des postes frontaliers pour à la fois sécuriser nos frontières et augmenter les recettes par une meilleure organisation de l’activité commerciale". 

Il est également prévu l’aménagement et la construction de l’axe routier Kavimvira-Uvira, long de 7 km dans les prochains mois. "Le Chef de l’Etat déploie des efforts inlassables pour le retour de la paix et la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue dans l’Est de notre pays et principalement au Sud-Kivu", a ajouté M. Gisaro.

 

Faciliter le commerce entre les deux pays

Afin de faciliter le commerce dans les Grands Lacs et en particulier en RDC, le gouvernement congolais a initié avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale le Projet de Facilitation du Commerce et intégration dans la Région des Grands Lacs (PFCIGL). Le PFCIGL est conjointement financé par l’Etat congolais et la Banque mondiale. Le PFCIGL vient en appui à la mise en œuvre de mesures en vue de répondre aux obstacles les plus contraignants le long de la frontière entre la RDC et ses voisins de la Région des Grands-Lacs, à savoir la faiblesse des infrastructures, les réformes de procédures et la gestion des frontières. A travers, la composante infrastructures, le Projet vise le renforcement de la Capacité  du Commerce, entendue dans le cadre de ce projet,  comme la construction des infrastructures commerciales  transfrontalières de base, en particulier, les bureaux des Administrations  de gestion des frontières (DGM, DGDA, OCC, PNHF, Police des frontières, Service de quarantaine animale et végétale, SQAH et SQAH) ).

L’objectif de développement de ce projet est de faciliter le commerce transfrontalier en augmentant la capacité du commerce et en réduisant les coûts rencontrés par les commerçants, en particulier les petits commerçants et les femmes, à des endroits ciblés aux zones frontalières.

Le PFCIGL va intégrer la modernisation des infrastructures frontalières, portuaires et routières ciblées ainsi que la réalisation des centres de stockage et de centre de transformation des produits agricoles. Le PFCIGL sera étroitement coordonné avec d'autres interventions de la Banque mondiale et d’autres bailleurs dans la zone du projet conformément à la nouvelle stratégie de la Banque mondiale pour la RDC.

C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet d’aménagement et de construction du poste transfrontalier à Kavimvira (Uvira) dans la province du Sud Kivu.

Pourquoi  moderniser les services ?

Des postes frontaliers mieux contrôlés sont les gages de la maximisation des recettes par les services compétents. L’érection de ces bâtiments permettra  une meilleure prise en charge des migrants, des petits commerçants transfrontaliers en particulier et des marchandises. Les agents des services travailleront dans des conditions logistiques acceptables. 

Des entrepôts, chambres froides, des scanners, des portiques, balances-étiqueteuses seront installés également pour  rendre les procédures plus souples, et permettre l’opérationnalisation d’un bureau à contrôle national juxtaposé à arrêt unique (One Stop Border Post).

Le pays bénéficiera des bonnes infrastructures commerciales adéquates et appropriées : (l’eau, l’assainissement, l’électricité et les infrastructures d’entreposage, de systèmes de surveillance des zones frontalière, une séparation de la circulation des piétons et des véhicules, la de connectivité aux technologies de l’information et de la communication …). Ce qui va à coup sur améliorer la manutention et le traitement des marchandises et des personnes. Tous ces éléments permettront d’améliorer la transparence dans la gestion, d’éviter la corruption et les tracasseries des commerçants et des migrants.

Albert Zeufack insiste l’élaboration d’un plan de maintenance de ces nouvelles infrastructures afin d’avoir une approche maîtrisée et systématique de la maintenance de ces nouveaux postes frontières. 

Pépé Mikwa