Violences et tensions près de Goma: une vingtaine de blessés pris en charge au centre de santé de Kanyaruchinya 

Médecins Sans Frontières (MSF) a rapporté mardi que les affrontements prolongés qui ont éclaté le 23 octobre à proximité du centre de santé de Kanyaruchinya ont entraîné la fuite de certains patients hospitalisés, cherchant refuge pour échapper aux combats et aux tirs d'obus.

Suite à ces violences dans le territoire de Nyiragongo, MSF, en collaboration avec le ministère de la santé de la RDC, a pris en charge une vingtaine de blessés au centre de santé de Kanyaruchinya, tandis qu'une dizaine de patients ont été référés à l'hôpital de Kyeshero, soutenu par MSF.

De leur côté, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) accusent le M23 soutenu par l'armée rwandaise de tirs de mortier. Ces tirs ont coûté la vie à un soldat de la Force Régionale des États de l'Afrique de l'Est le 24 octobre 2023 à Kibumba.

Le gouvernement de la RDC a, de son côté, présenté de nouvelles preuves corroborant l'incursion rwandaise dans la province du Nord-Kivu. Lors d'un briefing de presse, le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Étrangères, M. Christophe Lutundula, ainsi que le Ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement, M. Patrick Muyaya, ont exposé des images de drones de surveillance attestant le déploiement des forces armées rwandaises dans le groupement de Tongo, en territoire de Rutshuru, en soutien aux terroristes du M23.

"Le Rwanda a été encore une fois pris la main dans le sac par nos drones. Ces images révèlent une nouvelle incursion de l'armée rwandaise en renfort aux terroristes du M23, prouvant leur implication directe dans le conflit en cours dans le Nord-Kivu", a déclaré M. Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement.

Le gouvernement congolais a saisi le Mécanisme conjoint de Vérification pour documenter les faits et en tirer les conséquences. Par ailleurs, le 23 octobre 2023, le M23 est accusé d'avoir perpétré des massacres ayant coûté la vie à 50 personnes et entraîné la destruction de plusieurs habitations dans les villages de Runzenze, de Bishishe, et de Marangara.