RDC : Le PAM insiste sur la nécessité de rétablir les systèmes alimentaires pour lutter contre la faim et atténuer les impacts climatiques

À l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies souligne la nécessité de rendre les communautés à risque moins vulnérables aux chocs climatiques et aux situations d'urgence pour lutter efficacement contre la faim et répondre aux besoins alimentaires croissants.

Alors que quelque 345 millions de personnes dans le monde font face à une insécurité alimentaire aiguë cette année, le PAM exhorte la communauté internationale à passer d'une réponse aux crises à une approche à long terme axée sur la résilience des communautés.

Volli Carucci, responsable de la résilience et des systèmes alimentaires au PAM, affirme : "Pour sortir du cycle sans fin des crises et des réponses, nous devons nous attaquer aux causes profondes de la faim par des projets pluriannuels et à long terme qui protègent les communautés des impacts de la crise climatique."

En République démocratique du Congo (RDC), le PAM travaille en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) pour renforcer la résilience des populations marginalisées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, touchées par le conflit.

Le financement de ce projet novateur provient du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) via la Banque allemande de développement (KfW).

Ce programme, initié en 2018 par le PAM et la FAO, auquel s'est joint l'UNICEF en 2020, vise à améliorer l'accès des communautés vulnérables aux services sociaux de base, tels que la nutrition, l'éducation, la protection et l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH). Il renforce l'organisation collective des agriculteurs, crée des opportunités d'emploi dans les systèmes alimentaires et favorise la cohésion sociale.

D'autres programmes de résilience en RDC aident les communautés rurales à restaurer la fertilité des sols, à reconstruire les infrastructures de marché et à réduire les pertes après récolte. La réhabilitation des terres et la conservation de l'eau sont également au cœur de ces initiatives.

"Nous devons recâbler les systèmes alimentaires là où les gens ont faim et régénérer les fondements de ces systèmes : la terre. Nous devons aider les petits agriculteurs à réintroduire de la nourriture dans les terres dégradées et à créer des emplois au sein des systèmes alimentaires. À long terme, cela contribuera à réduire les besoins humanitaires et le nombre d'opérations d'urgence coûteuses nécessaires", conclut M. Carucci.