Attaqués au Congo, des combattants ADF traversent la frontière et se livrent aux attaques sur le territoire ougandais

Les Forces de Défense du Peuple d'Ouganda (UPDF) ont lancé samedi une nouvelle offensive dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), ciblant les combattants de l'ADF (Allied Democratic Forces). Les hélicoptères d'attaque de l'armée ougandaise ont pris pour cible un important camp de ces combattants, situé à 60 kilomètres de la frontière, du côté de Ntoroko.

L'attaque a été qualifiée de dévastatrice, car elle visait clairement une cible précise, et un avion de reconnaissance surveillait la zone depuis les airs, a déclaré le président ougandais, Yoweri Museveni, se félicitant du succès de l'opération.

« Les UPDF devraient collaborer avec la police et les citoyens pour traquer ces groupes qui fuient le Congo. Ils ne posent plus seulement un problème militaire. Ils doivent être combattus par la police, la vigilance populaire et les efforts de lutte contre le terrorisme. Nous sommes en train de détruire leur base au Congo », a-t-il ajouté.

Le 14 octobre 2023, les chasseurs-bombardiers ougandais avaient déjà mené des attaques contre les combattants ADF en RDC, visant quatre emplacements différents dans l'Est du pays, à des distances allant de 69 à 130 kilomètres de la frontière ougandaise, du côté de Bundibugyo-Semiliki. Ces opérations avaient abouti à la mort de plusieurs combattants ADF, tandis que d'autres avaient réussi à traverser la frontière ougandaise.

Le lendemain, le 15 octobre 2023, deux bombes potentiellement posées par des membres de l'ADF ont été découvertes. Selon les autorités ougandaises, ces explosifs étaient destinés à être placés dans des églises à Kibibi, Butambala.

Trois jours plus tard, le 17 octobre 2023, un couple de touristes et leur chauffeur ont été tragiquement tués dans le parc national Queen Elizabeth, en Ouganda. L'incident s'est déroulé aux alentours de 18 heures sur la route en terre de Katwe à Kabatooro. Cette attaque a été attribuée aux combattants ADF.

Le président Museveni a condamné cette attaque comme un acte lâche de la part des terroristes, soulignant que ces derniers seront traqués et punis pour leurs actes criminels. Il a également exprimé ses condoléances à la famille du couple de jeunes mariés tués dans l'attaque.

Le président Museveni a rappelé que, bien que les terroristes puissent être éliminés, cela ne ramènera pas à la vie les victimes innocentes, et il a exhorté les forces de sécurité à redoubler d'efforts pour éradiquer complètement la menace ADF.

À ce jour, les présumés auteurs de cette attaque sont toujours pourchassés, localisés en Ouganda dans la zone située à gauche de la route Bweera-Kikoroongo, en venant de Bweera.