De nouveaux combats entre les rebelles du M23 et les jeunes patriotes, appelés communément « Wazalendo » sont signalés depuis le matin de ce samedi 21 octobre 2023 à Bwiza, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Selon les sources locales, ce sont les rebelles du M23 qui ont lancé l'offensive pour tenter de récupérer certaines localités qu'ils ont perdues, il y a peu, en faveur des Wazalendo.
Le chef de la chefferie de Bwito, le mwami Raphaël Nyamulagha Bukavu Kikandi 3, qui confirme les combats, rapporte des destructions des maisons et pillage des biens de la population dans les villages Rushovu, Kigoma et environs.
« Les affrontements ont repris mais ce n'est pas tout Bwiza qui est occupé. C'est juste une partie. Il y a aussi une partie de Kitshanga et Hohe dans le groupement de Tongo. Les affrontements sont en cours. Mais, il y a toujours la résistance des jeunes patriotes sur la ligne de front. Ce sont les rebelles du M23 qui ont attaqué les Wazalendo mais ces derniers se défendent », témoigne à ACTUALITE.CD, le Mwami Raphaël Nyamulagha Bukavu Kikandi 3, chef de la chefferie de Bwito.
Et d'ajouter :
«Nous encourageons nos compatriotes qui sont sur terrain. Nous sommes derrière eux. Nos compatriotes de ce côté-ci ne Ils ont besoin de l'appui pour en finir avec le M23, comme ça a été le cas dans le territoire de Masisi. Sinon, nous sommes derrière nos Wazalendo ».
Plusieurs sources, notamment celles de la société civile locale, alertent régulièrement sur le renforcement en hommes et munitions des rebelles du M23 dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo. Ce renfort proviendrait du Rwanda et de l'Ouganda, sous l’œil impuissant de l'EAC, déplorent-elles.
Mercredi et jeudi derniers, des manifestations organisées respectivement par le collectif des victimes de la guerre d’agression de la RDC par le Rwanda, sous couvert du M23 ainsi que le collectif des mouvements citoyens et autres groupes de pression ont été réprimées par la police. Elles ont, toutes, été interdites par l’autorité urbaine, au motif de ne pas faciliter l’infiltration de l'ennemi dans la ville volcanique. Les manifestants exigeaient le départ, du sol congolais, de la force régionale de l'EAC, jugée inefficace sur le terrain.
Jonathan Kombi, à Goma